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Canal Seine Nord : accord général sur la modification du tracé

Le projet de canal Seine Nord reconfiguré avance dans ses phases administratives.

© AAP

 

Reconfiguré, suite à la mission conduite par le député Rémi Pauvros l'an dernier, le projet de canal à grand gabarit Seine Nord Europe continue de cheminer, l'année 2014 étant consacrée à franchir des étapes administratives. Au printemps dernier, VNF a présenté à tous les acteurs des territoires concernés les solutions techniques retenues par la mission de reconfiguration pour réduire le coût de l'ouvrage. Ces solutions consistent à réutiliser partiellement l'emprise de l'actuel canal du Nord entre Moislains (80) et Havrincourt (62), abaisser le bief de partage de 15 à 20 m, et supprimer l'écluse initialement prévue à Havrincourt. Soit un potentiel d'économie de l'ordre de 600 millions d'euros.
Le 16 juillet dernier, Jean-François Cordet, le préfet de la Région Picardie, coordonnateur du projet, présidait à Amiens une réunion destinée à tirer les enseignements de cette première étape de concertation. "L'accord est général sur les propositions de modification du tracé, tous les échanges ont été constructifs. Des propositions ont été faites par tous les intervenants, élus, représentants des chambres d'agriculture, des CCI.... Elles vont nous conduire à peaufiner les éléments du projet pour tenir le calendrier", a commenté le préfet.
Des groupes de travail vont être ainsi constitués pour "répondre aux interrogations et inquiétudes", a-t-il précisé. Ce sera notamment le cas pour la délicate question de la localisation des dépôts, pour les réserves foncières, mais aussi pour les fouilles archéologiques. La question des plates formes sera également étudiée. Pour l'instant, tous les sites sont maintenus, mais l'on sait bien que tout dépendra ensuite des financements.

Financement ?
Au terme de tout ce travail, VNF (Voies navigables de France) doit remettre un avant projet sommaire à la fin de cette année. En février 2015, la France déposera à Bruxelles sa demande de financement européen. Celui-ci peut aller jusqu'à 40% du coût total du projet estimé dans sa nouvelle version à 4,7 milliards d'euros. Une mission confiée conjointement au Conseil général de l'environnement et du développement durable et à l'Inspection générale des finances se prononcera début 2015 sur l'économie du projet et les engagements financiers des collectivités territoriales. L'objectif étant de parvenir à un plan de financement. Le point le plus délicat et incertain d'un projet qui avance certes, mais dont on ne peut pas dire quand il entrera dans sa phase de réalisation concrète.

 

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