Capsom : cap sur l’avenir !
Le passé est révolu et Capsom repart de l’avant.
Les adhérents de la coopérative Capsom ont dressé le bilan de la campagne 2012-2013 et tracé les perspectives pour les campagnes futures. Dans son rapport, le président, Marc Derycke a clairement mis l’accent sur le renouveau technique et financier de la coopérative, donnant raison aux choix stratégiques effectués au cours des dernières années.
La récolte 2012 bien revalorisée
Pour caractériser la récolte 2012, Philippe Chouffeur, directeur, l’a positionnée au regard des observations climatiques décennie par décennie (voir encadré), pour mettre en lumière le caractère d‘instabilité climatique, politique, et du coup financière. Avec un rendement plus que moyen, au regard du potentiel habituel du secteur, à 85 qx en blé, et des conditions parfois altérant la qualité, la coopérative est malgré tout parvenue à valoriser la récolte grâce à un allottement réactif et efficace. En effet, 67,5% des blés étaient de qualité BSP et supérieure (un chiffre inférieur à l’accoutumée), 17% en BPC et 15,5% en BAU. D'ailleurs, si le niveau de protéine ne s’en est pas trop ressenti (11,6% en 2012 contre 11,7% en 2013), cette altération s’est vue sur l'indice de Hagberg ou le poids spécifique (76,4 en 2012 contre 78,4 en 2013).
Les débouchés principaux sont restés la meunerie (54,5%) et l’amidonnerie (35%), l’export mobilisant 9% de la récolte et l’alimentation animale 1,5%.
Au total, la collecte 2012 s’est élevée à 87 150 tonnes, soit 4% de plus que l’année précédente, liée à la fois à une (légère) hausse du rendement en blé sur le périmètre de Capsom, et à une reprise de parts de marché. Côté commercialisation, associée à l’union Sillage, Capsom est parvenue à rémunérer significativement ses adhérents.
Performance financière
Sur l’exercice 2012-2013, la coopérative a réalisé un chiffre d’affaires de 37 732 k€, en hausse de 7,7% avec une part «appro» équivalente à 30% (13 101 k€) en hausse de 11,5%. L'EBE s’élève à 1,4 millions d'euros et le résultat net à 979 000 euros. L’entreprise l'utilise entre autre pour revaloriser l’ensemble des contrats Cap Duo de 5 €/T. Ses capitaux propres s’élèvent à 9 113 k€, soit 46 % du total du bilan et ses dettes à plus d’un an à 14%.
Dès lors, Capsom envisage également une revalorisation des parts sociales détenues depuis 1986 (date de la dernière revalorisation). Cette revalorisation est encadrée par des taux fixés année par année, tant est si bien que la revalorisation sera de 57% pour les plus anciennes parts sociales, et en moyenne de 34% pour l’ensemble des transferts opérés. Une revalorisation qui aura lieu lors d ‘une nouvelle assemblée générale convoquée sous peu, la concurrence des réunions et assemblées en ce 5 décembre n’ayant pas permis d’atteindre le quorum nécessaire pour la réaliser sur le champ.
Compte courant d’activité
Toujours sous un angle financier, Capsom crée pour chacun de ses adhérents un compte courant d’activité. Il s’agit d’un «espace de trésorerie» dans lequel la coopérative enregistre d’un côté les appro, et de l’autre les apports de chaque adhérent, faisant ressortir un solde financier permanent. L’adhérent, qui a en permanence la main sur le système, peut en fonction de son solde décider de se faire verser une certaine somme sur son propre compte d’exploitation, ce qui reste sur le compte courant d’activité étant rémunéré. Au final, il y a régulièrement moins de transferts ou d'appels de fonds, puisque c’est seulement sur ordre de l’adhérent que des sommes transitent.
L’activité semence, pilier de l’appro
Avec un chiffre d’affaires total de plus de 13 millions d’euros, celui-ci enregistre une hausse de 11,5% entre l’exercice clos et le précédent. Une hausse qui s’explique certes par des conditions climatiques spécifiques, mais qui traduit aussi la progression du pôle «semences» de la coopérative, qui a presque maintenu son activité malgré le départ du partenaire historique qu’était la coopérative du Vermandois. Au-delà des volumes, c’est aussi un métier d’expertise dans lequel excelle Capsom, puisqu’il implique d’être quasiment en avance d’un an sur les variétés. Des variétés qui sont en profonde évolution, notamment avec l’émergence des hybrides et l’activité de développement des firmes, notamment Syngenta sur le blé et Bayer sur le colza.