Combles : conjoncture en élevage, régionalisation et canal Seine-Nord Europe
Echo de l'assemblée cantonale de Combles.

C’est entouré de Xavier Flinois, président d’arrondissement et de Laurent Degenne, secrétaire général de la FRSEA Nord-Pas-de-Calais-Picardie, que Bernard Delefortrie a convié les adhérents du canton de Combles.
Dans un premier temps, le canton a débattu du taux d’adhésion de la FDSEA et du canton, dont 72 % des agriculteurs sont adhérents. Ensuite, Laurent Degenne a présenté les actualités syndicales, notamment la conjoncture en élevage avec les deux axes de revendications : consolider les prix, notamment sur le marché intérieur en accentuant la pression pour faire équilibrer et aboutir les négociations avec les GMS ; et desserrer l’étau des charges.
Et Laurent Degenne de souligner : «Nous sommes dans une compétition. Partout, et même en Europe, on renforce le secteur de la production pour créer des emplois. En France, on le plombe. On ne tiendra pas longtemps sans un changement d’état d’esprit radical !»
L’autre élément qui a fait l’objet de l’assemblée générale, c’est la régionalisation : «La nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, c’est deux millions d’habitants dont les 2/3 sur le Nord-Pas-de-Calais, donc au niveau démographique, c’est là que le centre de décision se déplace. Par contre, pour l’agriculture et l’agroalimentaire, nous sommes la première région de France en blé, betteraves, pommes de terre, légumes industriels… Toute la politique régionale doit porter à la fois sur la compétitivité, la modernisation et le développement de chaque ferme, mais aussi sur le fait de transformer sur la région au lieu de traverser la frontière en produit brut et de revenir transformé. Il est important de créer ou garder des emplois sur toute la chaîne.»
Enfin, Xavier Flinois, président de l’arrondissement et président du comité technique Safer de la Somme, a fait le point sur le sujet du canal Seine-Nord Europe. Aux dernières réunions de travail, de nouvelles dates commencent à sortir. Ainsi, à l’horizon 2018 pourrait démarrer le chantier de terrassement pour s’achever au bout de cinq ans sur le tronçon n° 3 qui concerne le canton. Des repères à prendre avec la prudence de rigueur sur ce sujet «serpent de mer», mais qui renvoie à d’autres questions beaucoup plus pragmatiques : quand l’aménagement foncier va-t-il reprendre ? Quand les agriculteurs rentreront-ils dans les terres, et compte tenu de la durée, faut-il revoir les occupations qui devaient être temporaires et qui, au final, durent, alors que le paysage change et que les exploitations évoluent ? De quoi mener les travaux sur les cantons concernés pour les cantons concernés.