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Conjoncture économique de la France

L’Insee a publié un nouvel état de la conjoncture économique de la France, à la mi-mars. Tour d’horizon.

L’économie française, comme mondiale, pourrait connaître un début de reconstruction en 2017. Mais, attention, risques 
et vulnérabilités restent en embuscade.
L’économie française, comme mondiale, pourrait connaître un début de reconstruction en 2017. Mais, attention, risques
et vulnérabilités restent en embuscade.
© Réussir/M.-A. Carré


La hausse du PIB (le taux de croissance économique) est maintenue à + 0,3 % pour le premier trimestre 2017 et à 0,5 % pour les trois mois suivants. Dans leur précédente édition de décembre 2016, ils prévoyaient respectivement + 0,3 % et + 0,4 %. Un léger mieux donc, notamment pour ce qui concerne le deuxième trimestre de l’année en cours. Ce qui signifie que l’acquis de croissance, à mi-2017, serait de + 1,1 % par rapport à l’an passé sur la même période.
Du côté de l’inflation, nouvel indicateur très observé par les instances bancaires centrales en Europe, on constate une nette progression, mais elle se «stabiliserait d’ici mi-2017 (+ 1,1 % en juin)». Cependant, elle «freine le pouvoir d’achat des ménages, dont l’acquis de croissance serait de + 0,7 % à mi-année (+ 1,6 % un an plus tôt)».
La consommation ralentirait un peu (+ 0,2 %, puis + 0,4 % sur les deux trimestres à venir), mais les ménages épargneraient moins. Le fait de puiser dans les économies permettrait de compenser cette baisse de pouvoir d’achat. En France, en général, on considère que le taux d’épargne (notamment dit de précaution) est traditionnellement élevé, et chaque fois que les citoyens en utilisent un peu plus que la normale, on peut considérer que ceci est une bonne source d’alimentation pour la consommation.
C’est surtout du côté du commerce extérieur que l’on constate une belle amélioration. Il avait souffert en 2016. Sans redevenir florissant, il pèserait moins sur les comptes et sur la croissance en 2017. Il pèserait pour - 0,2 point à l’acquis de croissance annuelle du PIB à mi-année, soit bien moins qu’en 2016 pour la même période (- 0,8 point).
Autres points positifs : «L’emploi total progresserait de 93 000 au premier semestre 2017 (après + 118 000 au second semestre 2016), faisant de nouveau baisser le chômage qui s’établirait à 9,8 % mi-2017. L’investissement privé progresserait encore solidement + 0,9 % par trimestre pour les ménages et + 0,9 %, puis + 0,5 % pour les entreprises.»

Environnement global
L’environnement économique de la France s’améliore aussi. «Dans les économies avancées, comme dans les économies émergentes, le climat des affaires continue de s’améliorer. Le commerce mondial est reparti sous l’impulsion des économies émergentes et des Etats-Unis. Il augmenterait encore nettement au premier semestre 2017. Aux Etats-Unis, l’activité accélérerait à nouveau (+ 0,6 % par trimestre) ; la confiance des ménages et des entreprises y a bondi après l’élection présidentielle, dopée par des perspectives de politique budgétaire expansionniste. La croissance au sein de la zone euro demeurerait à + 0,4 % au premier trimestre, puis s’élèverait à + 0,5 % au deuxième. Les différences conjoncturelles au sein de la zone continueraient de s’estomper», peut-on lire dans un résumé des prévisions de conjoncture des analystes de l’Insee.
En revanche, au Royaume-Uni, l’inflation s’élèverait nettement, l’activité et la consommation freineraient franchement. Les premiers effets du Brexit commenceraient donc à réellement peser. Il faut toutefois relativiser cette hypothèse, puisque la catastrophe annoncée suite au vote des Britanniques, et plus récemment après la mise en route de l’article 50 de sortie de l’Union européenne, n’a pas eu lieu. Prudence et vigilance seront donc de mise dans les mois à venir sur ce sujet.

Matières premières
Les choses ont bougé du côté des matières premières en général et pour le pétrole en particulier. Au premier semestre 2017, «l’offre se stabiliserait quasiment, car une baisse de la production de l’Opep serait compensée par une hausse de l’offre américaine. Avec l’entrée en vigueur de l’accord d’Alger, la production de l’Opep baisserait de 0,9 Mbpj (million de barils par jour) d’ici mi-2017. Cette réduction serait inférieure à l’objectif affiché de l’Opep (- 1,2 Mbpj). Elle serait essentiellement le fait de l’Arabie Saoudite, dont la production baisserait en moyenne de 0,5 Mbpj par rapport au dernier trimestre 2016, en accord avec ses engagements. L’Irak réduirait sa production de 0,1 Mbpj en moyenne, et celle de l’Iran se stabiliserait à son niveau d’avant embargo. En revanche, la production libyenne continuerait d’augmenter, car la Lybie est exemptée de tout gel de production. La Russie s’est associée aux efforts de l’Opep, déclarant vouloir réduire sa production de 0,6 Mbpj. Cependant, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit pour ce pays une baisse limitée à 0,3 Mpbj sur le premier semestre 2017. La production américaine continuerait d’augmenter au premier semestre 2017, principalement du fait de la production conventionnelle dans le Golfe du Mexique. La hausse du nombre de forages ne se traduirait pas encore par un net redémarrage de la production non conventionnelle».
Au premier semestre 2017, la demande des économies émergentes resterait soutenue, et la demande globale augmenterait de nouveau à un rythme proche de sa tendance.
Deux incertitudes planent sur le scénario d’offre en matière de pétrole. «D’une part, si les pays de l’Opep et la Russie ont pu réduire nettement leur production en janvier 2017, par rapport au niveau moyen du quatrième trimestre, sauront-ils maintenir ce niveau durablement ? D’autre part, la production américaine de pétrole non conventionnel pourrait redémarrer plus rapidement que prévu, le nombre de forages augmentant à nouveau depuis le printemps 2016.»
Il est important enfin de noter que, au quatrième trimestre 2016, les prix en euros des matières premières hors énergie ont fortement augmenté (+ 9 %), «retrouvant leur niveau du troisième trimestre 2013».

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