Corbie : l’accès aux aides du second pilier de la Pac
Echo de l'assemblée cantonale de Corbie.

Près d’une vingtaine d’agriculteurs ont participé à l’assemblée générale du canton de Corbie le 15 janvier à l’invitation de Jean-François Colson, président cantonal et en présence de Denis Delattre, secrétaire général de la FDSEA. Changement de président, changement de lieu puisque le point de rassemblement était le Restaurant «La Caroline» à Corbie, et aussi changement dans le déroulement puisque la rencontre a débuté par le déjeuner. Moment apprécié pour les échanges d’informations et de nouvelles.
Pour ce qui est du contenu de l’assemblée proprement dite, l’accent a été mis sur l’accès aux aides du second pilier de la Pac. Nicolas Correur, conseiller à la Chambre d’agriculture, a présenté les mesures donnant droit aux aides dans le cadre des Maec (Mesures agro-environnementales et climatiques). Elles se déclinent soit par l’enjeu «Système», (système grandes cultures, système polyculture-élevage ou système herbager extensif et pastoral), soit par l’enjeu local (zones humides, eau, érosion ou biodiversité).
Le financement des engagements porte sur la réduction progressive de l’utilisation de produits phytosanitaires, sur la maîtrise de la pression sur les pâturages ou la création de couvert herbacé ou encore la gestion de zones humides, sur un calendrier de fauche de l’herbe avec ou sans fertilisation azotée qui soit retardé, y compris dans les zones humides.
Les mesures propres aux «Grandes cultures» se limitent à la création de zones de régulation écologique, à la création d’un couvert floristique et faunistique et à l’amélioration du couvert déclaré en gel. Une dernière série de mesures concerne l’entretien des haies, des arbres isolés, des bordures boisées ou buissonnantes le long des cours d’eau (appelées ripisylves), des bosquets et des plans d’eau.
Pour ce qui concerne le plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles (PCAEA), il s’agit davantage d’aides à l’investissement à l’image de ce qu’était le PMBE (Plan de modernisation des bâtiments d’élevage), le PVE (Plan végétal environnement), le PPE (Plan de performance énergétique) et que l’on retrouve formalisé sous forme de priorités avec des montants éligibles minimum et maximum. 139 dossiers pour près de 18 millions d’euros d’investissements ont été déposés lors du premier appel clos fin septembre 2015. Deux questions taraudent ceux qui ont déposé ces dossiers : le taux de subvention annoncé sera-t-il respecté ? Quand la subvention sera-t-elle versée ? Un nouvel appel à projet court jusqu’au 29 février.
Denis Delattre a conclu l’assemblée en rappelant que le syndicalisme se doit de soutenir ces actions, même si elles ne répondent pas à toutes les difficultés que connaissent les filières actuellement, notamment dans l’élevage.