Des lycées agricoles bien traités
Quelque 85 millions d’euros vont être investis par la Région dans ses lycées agricoles publics.
Quelques semaines suivant la rentrée scolaire, la dernière séance plénière du Conseil régional des Hauts-de-France, lundi à Lille, a été l’occasion d’adopter un certain nombre de délibérations en faveur des établissements de l’enseignement secondaire. Parmi elles, les élus ont eu à se prononcer sur le programme prévisionnel d’investissement (845 millions d’euros) pour les lycées, «document phare qui guidera l’ensemble des investissements dans les lycées de la Région d’ici la fin du mandat», a défendu Manoëlle Martin, vice-présidente en charge des lycées. Originalité de celui-ci, il contient un volet dédié aux lycées publics d’enseignement agricole – on compte onze entités réparties sur dix-sept sites –, doté d’une enveloppe de 85 millions d’euros. La région Hauts-de-France est ainsi «la seule à l’avoir fait», rappelle Mme Martin, «considérant que l’agriculture occupe une place singulière et que cela est donc normal que les lycées agricoles occupent une place singulière dans l’appareil de formation».
Des travaux déjà prévus
Ce PPI propre aux lycées agricoles devrait permettre à plusieurs d’entre eux d’engager des travaux de rénovation de leurs infrastructures propres, mais également au sein des exploitations qui leur servent de support pédagogique : «Les exploitations pédagogiques sont de vraies exploitations agricoles qui servent aussi d’espaces d’expérimentation au service des agriculteurs», défend Manoëlle Martin. Au lycée du Paraclet, dans la Somme, des travaux de rénovation des locaux ont déjà été engagés. Dans le Nord-Pas-de-Calais, trois chantiers de taille devraient (entre autres) prochainement être engagés. On parle ainsi de travaux de restructuration partielle du site du lycée du Quesnoy pour deux millions d’euros, d’une intervention sur le système de chauffage du lycée de Radinghem pour plus de deux millions d’euros ou encore d’une réorganisation des sites d’enseignement professionnel du lycée horticole de Raismes pour trois millions d’euros.
Une plate-forme pour mieux faire connaître l’offre de formation
D’ici quelques mois, un nouvel outil en ligne devrait permettre aux lycéens, apprentis, futurs apprentis, futurs étudiants et leurs familles de mieux s’y retrouver dans l’offre des formations proposées dans les Hauts-de-France. La Région a, en effet, acté lundi la création d’une plateforme régionale sur l’orientation scolaire et professionnelle, en lien avec le centre d’information et d’orientation Onisep et les rectorats de Lille et d’Amiens. Il s’agit en fait de «régionaliser» le dispositif national «Mon orientation en ligne» afin de rendre plus lisible les possibilités d’orientation et les métiers qui recrutent. Pour Manoëlle Martin, cette plate-forme est amenée à devenir «incontournable», puisqu’elle permettra «de jouer un rôle d’explication d’une offre d’orientation souvent trop compliquée». Charge désormais à l’Onisep de rendre sa copie pour une plate-forme régionale de l’orientation «courant décembre», en espérant une mise en service effective à partir de janvier 2018.