Engrais phosphatés : l’UE risque de dépendre du seul fournisseur russe
L’Unifa (industries de la fertilisation) pointe à nouveau le risque pour l’UE d’une dépendance à l’égard des engrais phosphatés de Russie, alors qu’un trilogue à Bruxelles est prévu le 22 novembre sur le nouveau règlement européen des matières fertilisantes. Si le trilogue, regroupant la Commission, le Parlement et les Etats membres, fixe une teneur limite en cadmium sous les 60 mg/kg de P2O5, « un problème de dépendance » se pose vis-à-vis des approvisionnements russes, qui seuls descendent à 20 mg, a déclaré le 6 novembre le vice-président Henri Boyer. Le Parlement défend une diminution progressive du seuil à 60 mg, puis 40 mg et 20 mg, contre un Conseil favorable à 60 mg pendant 8 ans. Aujourd’hui, la France dispose d’une valeur limite à 90 mg de cadmium dans les engrais phosphatés. La profession consent à une réduction jusqu’à 60 mg, vu que cela ne remet pas en cause d’importantes sources d’approvisionnements comme le Maroc, la Tunisie, Israël. L’Unifa appelle les institutions européennes à «ne pas fixer une limite inférieure à 60 mg, avec une période de transition raisonnable, afin de permettre aux industries concernées de trouver des solutions techniques de substitution et de réduction des seuils dans les roches phosphatées».