Etats généraux de l’agriculture : la Picardie apporte sa contribution
A la veille de l’ouverture du salon de l’agriculture, les Etats généraux
de l’agriculture pour redonner des perspectives au monde agricole.
Alors que l’on discute pacte de responsabilité et réforme fiscale, les Etats généraux de l’agriculture s’implantent dans le décor pour rappeler l’engagement du Président de la République pour un choc de simplification et un pacte de compétitivité. «Du pacte aux actes», c'est le message lancé par le monde agricole au gouvernement lors de ces Etats généraux qui se tiennent ce vendredi 21 février à Paris.
La Fnsea aux côtés de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (Apca), de Coop de France et de la Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricole (Cnmcca), souhaite apporter au gouvernement une vision globale et réelle de la situation de l’agriculture. Pour se faire, tout le réseau Fnsea a collecté sur le terrain des cas concrets vécus par les agriculteurs autour des thèmes de l’emploi (coût du travail, attractivité des métiers, insertion), de la modernisation des filières (impact de la fiscalité environnementale sur la compétitivité, investissements), et la simplification administrative (incohérence et accumulation de réglementations).
La Picardie a apporté sa contribution en faisant remonter des situations illustrant le burlesque de l'environnement règlementaire.
C'est parmi tant d'autres exemples un jeune agriculteur qui doit revoir tout son prévisionnel d’installation parce qu’il se heurte à des dépenses totalement imprévues. La raison ? Une évolution du zonage, ses terres sont soudainement classées en zones vulnérables.
Un jeune apprenti mineur qui, du jour au lendemain, n’a plus de maître d’apprentissage, tout simplement parce que l’exploitation qui l’accueillait n’est plus en règle au regard de la nouvelle réglementation. Et elle ne le sera pas non plus demain au vu de la lourdeur des démarches à engager. En attendant, que doit faire cet apprenti pour valider son année ?
Un aviculteur qui, suite au dossier Doux, n’a d’autre choix que d’exporter ses volailles en Belgique, et qui doit pour cela faire plus de deux heures de route le jour même de l’enlèvement pour obtenir un certificat d’exportation. L'original étant remis en main propre, avec tampon des services de l’Etat, à la préfecture du chef lieu de département et n’étant valable que 24 heures. Pour peu que l’enlèvement soit décalé de quelques heures… le certificat est à refaire !
Des exemples comme ceux-ci, la Fnsea en a collecté des centaines qu'elle fera voir aux ministres présents à ces Etats généraux. De quoi les convaincre de faire changer les choses.