Fdsea et JA travaillent leurs amendements avec le sénateur Dubois
Un texte extrêmement éloignée des sujets économiques majeurs.
Ce mercredi 5 février, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll était auditionné au Sénat en préparation du débat parlementaire sur la loi d’avenir de l'agriculture.
Pour préparer cette audition, Daniel Dubois, sénateur de la Somme, porte-parole de son groupe parlementaire sur ce texte, a reçu la Fdsea et les Jeunes Agriculteurs afin d'analyser en profondeur le texte issu du vote à l’Assemblée Nationale.
Constat général : la loi d’avenir reste extrêmement éloignée des sujets économiques majeurs actuels : compétitivité des filières, étiquetage des aliments et développement économique n’y sont pas abordés. Ce qui en fait davantage une loi de décentralisation de par le nombre de champs de dévolution à l’échelon régional, ou une loi sociétale pour les effets d’annonce sur l’agriculture écologiquement intensive, non traduits par des mesures concrètes.
Au-delà de cela, la loi aborde des sujets tout de même sensibles : la notion d’actifs agricoles, la dimension des sociétés tant dans la rédaction des baux que dans le contrôle des structures, le rôle des Safer, etc... Et sur chacun de ces points, le texte issu du vote à l’Assemblée Nationale a certes apporté quelques éléments, mais demeure toujours insuffisant pour assurer le développement de l’agriculture telle qu’elle est majoritairement pratiquée dans nos régions (fermage majoritaire, outils de productions totalement pilotés par les agriculteurs eux-mêmes, valeur ajoutée sur les grandes filières végétales ou animales).
C’est donc à une analyse approfondie du texte et à la préparation de modèles d’amendements que les représentants professionnels et le sénateur se sont livrés pendant plus de deux heures.
La loi sera examinée fin avril au Sénat, mais les travaux des commissions démarreront dans les prochains jours.