Fiançailles entre les cantons d’Ailly-sur-Noye et de Moreuil
Les 20 juin dernier, les élus des cantons d’Ailly-sur-Noye et de Moreuil ont débattu autour de la nouvelle organisation syndicale : Avre Luce Noye.
La succession de diverses lois ont récemment redessiné les cantons, les régions, affirmé les métropoles et redéfini les compétences des collectivités territoriales.
Face à ces évolutions, pour être force de propositions dans les lieux où se prennent les orientations, et où se décide la répartition des financements à l’agriculture au monde rural, la FNSEA a demandé à son réseau syndical de s’adapter.
Les élus locaux avaient invité leur président d’arrondissement, Patrick Gellynck, pour présenter les orientations du conseil d’administration de la FDSEA de la Somme.
«Ces lois traduisent une volonté politique récurrente de donner une place plus importante aux intercommunalités et aux régions, a expliqué celui-ci. Des ajustements en matière de statuts intercommunaux seront à étudier en conseil d’administration avant les élections de notre syndicat prévues en 2018. Nous devons donc nous mettre en ordre de marche.» Les adhérents ont déjà été consultés lors des assemblées cantonales, l’hiver dernier. Puis, les élus de l’arrondissement de Montdidier se sont réunis pour que chacun s’exprime sur cette orientation souhaitée par le réseau.
En préambule, les présidents cantonaux ont tenu à souligner une gestion saine de leur trésorerie, avec des réserves financières qui leur permettront d’aborder sereinement ce rapprochement et de permettre une animation active du territoire au plus près des attentes des adhérents.
Unir leurs forces
Thomas Montaigne, président du canton d’Ailly-sur-Noye, a insisté sur le pouvoir des communautés de communes. «C’est le moment d’unir nos forces et nos connaissances. L’idée de coller nos cantons au périmètre de l’intercommunalité reste la bonne dimension, celle de la proximité de l’agriculteur. C’est pour cela que nous avons voulu en débattre avec vous dans la cohérence et pour préparer syndicalement l’avenir de notre territoire», explique-t-il.
Les élus d’Ailly-sur-Noye et de Moreuil ont rappelé le besoin de mutualiser les actions territoriales pour peser davantage dans les décisions de la communauté de communes, d’apprendre à se connaître et de communiquer auprès des adhérents sur ces choix. Ils sont unanimes également à envisager une co-présidence pour gérer le nouveau syndicat intercommunal afin d’être au plus proche des problématiques des adhérents.
La démographie agricole est aussi à prendre en compte dans la réflexion, ainsi que celle des modèles d’agriculture, complémentaires et compatibles sur cette nouvelle intercommunalité, selon Olivier Damay, président du canton de Moreuil.