Foncier: les propriétaires ruraux de la SNPR demandent plus de souplesse
«La propriété de terres agricoles devient une illusion» en France pour les propriétaires, soumis à des contraintes grandissantes et des évolutions sociétales et économiques contradictoires, a estimé le 5 juin Bernard Maloiseaux, secrétaire général du SNPR, la section nationale des propriétaires ruraux de la FNSEA, au cours d'une conférence de presse à Paris. «La terre agricole devient de plus en plus un bien commun», a expliqué M. Maloiseaux. Avant leur congrès prévu les 12 et 13 juin en Mayenne, le SNPR a exposé ses demandes mardi à la presse: en premier lieu, ses responsables souhaitent être auditionnés par la mission d'information parlementaire sur le foncier agricole qui prépare le terrain pour la future loi. «On est allé trop loin. Il y a aujourd'hui parmi les propriétaires une véritable réticence à louer ses terres, car le statut du fermage est devenu une vraie prison pour eux», a souligné la présidente du SNPR Josiane Beliard. Le SNPR fait six propositions parmi lesquelles la création d'un observatoire des pratiques réelles des loyers agricoles, afin de servir de base aux arrêtés préfectoraux. Il demande aussi qu'en fin de bail, un propriétaire puisse récupérer ses biens pour les vendre si son fermier a renoncé à l'acheter.