La Ferme d’Antan n’est pas fermée !
Le 4 février dernier, l’association des amis de la Ferme d’Antan organisait son assemblée générale.
et Denis Blervaque, vice-président.
Première assemblée pour le nouveau président de l’association de la Ferme d’Antan, Jean-Pierre Guénard. En effet, il a pris ses fonctions à l’issue de l’assemblée générale de l’année dernière, son prédécesseur ne souhaitant pas prolonger son engagement. On se souvient que ce dernier avait souhaité mettre fin à cette belle aventure de la Ferme d’Antan en raison de résultats financiers désastreux. Celle-ci avait donc été fermée durant toute l’année 2014, après la vente des différents matériels qui avaient été collectionnés depuis trente ans, les salariés licenciés et les bâtiments qui étaient prêts à être vendus.
Cependant, l’acharnement de Jean-Pierre Guénard et quelques autres ont prévalu et, désormais, la Ferme d’Antan est de nouveau sur les rails. La Ferme d’Antan n’est pas fermée, et ne fermera plus, serait-on tenté de dire. Elle continue de recevoir du public, sur une période s’étalant des vacances scolaires de février à celles de la Toussaint. Encouragés par une fréquentation en 2016 des plus satisfaisantes, avec 8 150 visiteurs et 56 groupes scolaires, les responsables de la Ferme d’Antan se prennent même à faire des projets avec la FDSEA de la Somme. Sous réserve d’approbation du prochain conseil d’administration, la Ferme d’Antan devrait évoluer au cours des prochains mois avec la mise en place d’un observatoire des pratiques agricoles actuelles et des principales filières de la Somme, à côté des expositions habituelles de la ferme.
Appel aux bénévoles
«La Ferme d’Antan est un musée vivant et un musée pédagogique», rappelle Jean-Pierre Guénard. L’attrait des animaux de la ferme auprès du jeune public, qui ne se dément pas, la convivialité des lieux, son histoire sont autant d’atouts à mettre en valeur. Une communication moderne dans un cadre rustique n’est pas antinomique. Le seul bémol, mais il est de taille, c’est le modèle économique de la ferme. Le travail nécessaire aux menus travaux et l’entretien des collections, comme l’accueil et le guidage des visiteurs reposeront sur quelques bénévoles et trois contrats de service civique pour 2017. Mais les travaux nécessaires, qui ne dénatureront aucunement la Ferme d’Antan, devront permettre d’augmenter significativement la fréquentation et, à terme, d’embaucher à nouveau.
«C’est un site qui maintient une activité pédagogique, qui s’ouvre sur l’agriculture d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et qui met en valeur les circuits courts. Ce sera l’équilibre financier du passage au statut d’employeur qui sera difficile à trouver», résume Jean-Jacques Stoter, conseiller départemental et fervent défenseur du lieu. Et d’assurer : «Le conseil départemental sera aux côtés de la Ferme d’Antan lorsque le projet de nouvelle Ferme d’Antan sera finalisé.»