La filière betterave-sucre fait le grand saut dans l’après-quota
Après cinquante ans de régime sous quota, la filière betterave-sucre européenne va devoir abandonner ce système à partir du 1er octobre 2017, dans un contexte particulièrement difficile, puisque les prix sont au plus bas.
Après la filière lait en 2015, c’est au tour de la filière betterave-sucre de se séparer des quotas. Cela faisait exactement cinquante ans que le régime des quotas sucriers avait été mis en place au sein de l’Union européenne. C’est donc un grand saut dans la libéralisation du marché du sucre qui va avoir lieu au 1er octobre 2017.
Tout le monde se dit prêt. Contrairement à la filière laitière, les acteurs ont fait le maximum pour anticiper et, dès le début 2015, l’Etat les a accompagnés. Des groupes de travail intégrant les représentants des producteurs, des fabricants et du ministère de l’Agriculture ont été constitués. Il est vrai que le petit nombre d’acteurs facilite les échanges, même si la concurrence fait rage entre les industriels sur le terrain. Dès l’été 2016, la filière a réformé ses instances interprofessionnelles et signé un nouvel accord interprofessionnel taillé pour la fin des quotas. Plus question de négocier le prix du sucre, ni à Bruxelles, ni au niveau national. Désormais, la discussion se fera strictement au sein des entreprises dans un contexte très cadré.
La filière sucrière française se montre plutôt sereine par rapport à la fin des quotas parce qu’elle est performante : avec plus de 5 Mt par an, la France se place comme le premier producteur européen de sucre. Les trois grands fabricants français, Tereos, Cristal Union et Saint Louis Sucre, ont tous appelé à augmenter les surfaces betteravières en 2017. Message reçu puisque les surfaces ont augmenté en France de 20 % et, au niveau européen, de 15 %.
Au sommaire de l’article :
De vraies différences avec la filière laitière
Modernisation des outils industriels
Des usines qui ne sont pas saturées
Un millier de nouveaux betteraviers
La France betteravière
Retrouvez l’intégralité de l’article dans votre journal l’Action Agricole Picarde du 29 septembre 2017.