Aller au contenu principal

La FNPL trace sa feuille de route

A son congrès à Albi, la Fnpl a jeté les bases de ce qui devrait accompagner les producteurs dans un monde sans quota, à savoir une contractualisation rénovée, une gestion des marchés plus sécurisante et la modernisation des élevages.

Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl : "la fin des quotas serait presque un non évènement si la contractualisation faisait totalement ses preuves".
Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl : "la fin des quotas serait presque un non évènement si la contractualisation faisait totalement ses preuves".
© FNPL

Le congrès de la Fédération nationale des producteurs de lait à Albi, les 18 et 19 mars, marquera l’histoire de la filière laitière. Il est le dernier de la parenthèse des quotas mis en place il y a trente et un ans en 1984. Mais surtout le rendez-vous d’Albi a été l’occasion de lancer un débat d’orientation sur les conditions dans lesquelles les producteurs pourront exercer désormais leur métier.
Ce n’est pas dans l’angoisse que les producteurs de lait abordent cette nouvelle étape, mais dans la sérénité. Il n’en reste pas moins que la fin des quotas suscite un certain nombre d’interrogations. «Ce serait presque un non évènement si la contractualisation qui souffle sa cinquième bougie faisait totalement ses preuves», a observé Thierry Roquefeuil, le président. Malgré les nombreuses dispositions initiées par la Fnpl dans la loi d’Avenir, la relation contractuelle n’est toujours pas équilibrée.
Ce n’est pas un hasard si le président a réitéré sa demande de procéder à un audit de la contractualisation et de l’organisation des producteurs au ministre de l’Agriculture.

Contrats : des propositions
Et d’ailleurs la Fnpl a déjà quelques idées sur ce que devraient être les contrats avec les entreprises. Première proposition : passer des contrats individuels à des contrats collectifs comme cela se pratique déjà au Québec. Ils seraient donc non cessibles et non marchands.
Autre souhait, les producteurs de lait veulent introduire une logique territoriale dans l’organisation des producteurs (OP). Pourquoi par exemple ne pas envisager un regroupement des OP par bassin de production à la place des OP par entreprise qui prévalent actuellement.
La FNPL n’exclut pas non plus de revenir sur la clause d’exclusivité avec une entreprise «qui est une entrave à la liberté d’entreprendre des éleveurs». «La contractualisation qui lie un producteur à une entreprise ne peut pas être plus contraignante et pénalisante que l’administration», plaide Thierry Roquefeuil.

Pacte laitier
A Albi, la Fnpl s’est également prononcée pour la mise en place d’outils de gestion de marché plus efficaces et réactifs. Elle souhaite notamment la mise en œuvre d’un filet de sécurité sur lequel d’ailleurs elle a reçu le soutien du Parlement européen. Dans le viseur des producteurs également, l’amélioration de la transparence de la filière. Certes des observatoires existent à Paris et à Bruxelles. Encore faudrait-il les utiliser. «Observer c’est bien, mais cela ne suffit pas. Il faut pouvoir agir !», a insisté Thierry Roquefeuil.
Enfin la Fnpl a mis en avant l’importance de mobiliser l’ensemble des partenaires de la filière laitière. C’est d’ailleurs l’objectif du pacte laitier signé avec les organismes bancaires, mais aussi les assurances et les instituts techniques. Encore faut-il le faire vivre pour réunir l’ensemble des conditions à un environnement favorable à la production laitière dans une filière désormais livrée à elle-même.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Christophe Boizard a engagé sa réflexion autour du développement de son atelier laitier plusieurs années en amont  de sa réalisation.
Élevage laitier : sept ans de réflexion pour ne pas se tromper

Dans un secteur où les cultures entrent en concurrence directe avec l’élevage, Christophe et Caroline Boizard sont «…

Selon les auditeurs, financer la modernisation des équipements d’irrigation a pour conséquence une augmentation  des superficies irriguées.
L’irrigation dans le viseur de la Cour des comptes européenne

Dans un travail portant sur l’adaptation de l’UE aux phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents, la Cour des…

Des Picards têtes d'affiche du All star game de la pêche à Amiens

Ces 2 et 3 novembre a lieu le Sipac (Salon international des pêches aux coups) à Mégacité à Amiens. Le All star game ouvre le…

Joël Wissart et Laurence Benoît veulent céder leur entreprise Le Prince Mulard à quelqu’un qui voudra perpétuer le savoir-faire d’exception. Ils sont prêts à l’épauler pour cela.
Le Prince Mulard cherche son repreneur

Le 14 novembre à Péronne aura lieu un Farm’dating, qui permet à des agriculteurs-cédants et à des candidats à la reprise ou à…

Saint-Hubert
Le jour de Saint Hubert, tout un symbole pour les chasseurs français

Le 3 novembre, les chasseurs de toute la France honorent la fête de la Saint-Hubert, une journée emblématique en l’honneur de…

Fécule : l’aide couplée revalorisée

Dans un communiqué de presse du 24 octobre, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) se félicite de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde