La géobiologie appliquée aux animaux
François Drouvin intervient dans le milieu agricole en tant que géobiologue. De quoi s’agit-il ?
Géobiologie et élevage sont-ils compatibles ? A écouter François Drouvin, la réponse coule de source, sans jeu de mots. Son métier ? Un des plus vieux métiers du monde, mais oublié ou plutôt avalé par les technologies dernier cri. Pourtant, ces dernières sont impuissantes face à la surmortalité des cheptels, quand elle se produit sur les exploitations, ou face aux maladies répétées dans les troupeaux ou en état de stress permanent.
Architecte paysagiste de formation depuis 2000, François Drouvin pratique depuis 2008 la géobiologie. Que ce soit pour des lieux de vie, des commerces, des entreprises ou encore des élevages agricoles, le géobiologue établit des expertises sur le terrain liées à tout ce qui peut entraver les conditions de vie des êtres vivants, comme des animaux. Au menu : étude du sous-sol, pollutions électriques de tous types, diagnostic, puis mise en place d’une stratégie pour rétablir l’équilibre perturbé par toutes ces pollutions.
Après avoir établi un plan en amont, à l’aide des cartographies existantes, l’expert se déplace sur site et commence par son exploration. «En circulant sur le lieu, main dans les poches, je ressens ce qui s’en dégage. Autrement dit, là où je suis bien et là où je suis mal. Puis, je complète mon diagnostic avec des appareils de mesure électrique, magnétique ou d’hyperfréquence. En croisant tous ces éléments, cela me permet de déterminer les lieux qui sont dévitalisants, régénérants ou neutres pour les animaux», explique-t-il.
Rétablir l’équilibre
Une fois le problème identifié, que faire ? Changer la localisation d’un bâtiment est rarement dans les possibilités des éleveurs. «D’autres stratégies sont possibles, assure François Drouvin. Pour certains sites, il est possible d’ériger des menhirs ou des polymères, de 200 gr à 40 kg, pour rééquilibrer un territoire déstabilisé par la géologie des lieux.» Obélix serait-il de retour ? Non. Plus sérieusement, les polymères ou les menhirs se caractérisent par leur compression de quartz. Et cette compression provoque une production électrique saine permettant de rétablir l’équilibre des forces en présence.
Ainsi a-t-il fait sur un élevage porcin à Villers-Tournel, souffrant d’un problème de mortalité à répétition. «Il y avait plusieurs failles géologiques qui passaient sous le bâtiment, rendant celui-ci moins agréable à vivre pour les bêtes et provoquant une surmortalité. J’ai donc procédé à des poses de polymères, puis j’ai réalisé un travail de magnétisme sur les lieux», explique le géobiologue.
Mêmes difficultés à Thieulloy-la-Ville, dans une exploitation bovine, avec une surmortalité des jeunes veaux. «A l’endroit même où se trouvaient les espaces dédiés aux jeunes veaux se trouvait une faille géologique importante perturbant leur bien-être et leur survie. Par ailleurs, un boîtier électrique du robot nettoyeur était très émanant. J’ai donc proposé aux éleveurs de le déplacer, ainsi que de déplacer les jeunes veaux dans un autre endroit. Mais, comme cela n’était pas possible de mettre ailleurs les bêtes, tout autour de leur espace, j’ai posé des objets», explique-t-il.
C’est finalement une tradition ancienne que remet au goût du jour François Drouvin, qui peut surprendre, mais qui fait son chemin dans le milieu agricole.
Entre l’expertise, le diagnostic, le bilan et la stratégie, la facture s’élève, pour une demi-journée entre 400 et 500 ¤.
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