La première souche ne se transmet ni à l’homme ni aux mammifères
Le séquençage de la première souche de grippe aviaire H5N1, détectée le 25 novembre en Dordogne, a permis à l’Anses de conclure, le 14 décembre, qu’elle n’est transmissible ni à l’homme, ni aux mammifères. Les autres souches détectées depuis (H5N2, H2N9, et d’autres H5N1) sont de la même origine génétique, a expliqué le directeur santé animale de l’Anses, Gilles Salvat, lors d’une conférence de presse au ministère de l’Agriculture. «Aucun faisceau de présomption» ne porte à croire qu’elles sont transmissibles à l’homme ou aux mammifères. Concernant l’origine de ces souches fortement pathogènes, l’hypothèse la plus probable est la mutation d’un virus européen faiblement pathogène, et son évolution (en H5N2, H2N9 par exemple) «à bas bruits», c’est-à-dire sans mortalité importante, chez les oies et canards, moins sensibles. A ce jour, dix-huit foyers ont été détectés dans quatre départements. Vingt-trois cas présomptions doivent encore être levées par les autorités sanitaires. Les conséquences sur les exportations sont jugées «modérées» par le ministère. Dix pays ont mis en place des restrictions aux importations (Corée du Sud, Japon, Chine, Thaïlande, Tunisie, Algérie, Maroc, Taïwan, Égypte, Afrique du Sud), avec chacun des modalités différentes.