La région veut attirer l’industrie de la biomasse
La deuxième édition des entretiens du pôle IAR s'est déroulée à Chantilly.
«L’intérêt de la région (Picardie) pour la biomasse est celui d’un défi, environnemental, social et économique. Notre objectif est bien de tirer le maximum de valeur ajoutée de notre ressource et cela tout au long de la filière, et dans le plus grand respect de sa production», a déclaré Anne Ferreira, vice-présidente de la région Picardie à la deuxième édition des Entretiens du pôle IAR, le 7 novembre à Chantilly.
Picardie et Champagne-Ardenne, les deux régions qui hébergent le pôle IAR, misent sur les agro-ressources comme moyen de créer des activités, si possible à valeur ajoutée. En complément des valorisations alimentaires historiques, «le développement de nouvelles utilisations de ces agro-ressources représente, pour les agriculteurs des deux régions, l’opportunité de diversifier leurs productions avec de nouveaux débouchés», souligne le pôle IAR. Et il affirme le modèle territorial de la bioraffinerie, c’est-à-dire proche des agriculteurs. «Nous n’imposons pas notre modèle de bioraffinerie au monde, mais le nôtre est celui de la proximité avec les producteurs et proche des territoires», a précisé Dominique Dutartre, président du pôle, devant des invités européens, américains, brésiliens, chinois et indiens.
Un autre message a été délivré, celui de la complémentarité des valorisations non alimentaires (pour la chimie, la plasturgie, les biomatériaux) et l’agroalimentaire. «Il n’est pas question pour nous que l’alimentaire et le non-alimentaire soient en concurrence alors qu’ils sont, et cela historiquement, complémentaires», a indiqué Anne Ferreira.