Écologie
La Somme, un exemple de biodiversité
Dans le cadre du lancement du «Loto de la biodiversité», Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, s’est rendue vendredi 18 avril dans deux sites remarquables du département : le marais de Morcourt et le Belvédère de Frise.
Dans le cadre du lancement du «Loto de la biodiversité», Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, s’est rendue vendredi 18 avril dans deux sites remarquables du département : le marais de Morcourt et le Belvédère de Frise.


Vendredi 18 avril, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, était en déplacement dans la Somme. Département que la ministre décrit comme «exemplaire» dans la protection de la nature. Et à quelques jours du lancement de la troisième édition du «Loto de la biodiversité» et dans le cadre de son action pour la préservation de la biodiversité, la ministre s’est rendue dans un premier temps au marais de Morcourt : «Les tourbières sont un écosystème riche. Elles permettent de réguler le climat, de stocker du carbone et de nous protéger contre les inondations.» Le marais de plus de cinquante hectares a subi ces derniers mois d’importants travaux. L’objectif est de restaurer les milieux tourbeux et para-tourbeux par des opérations de déboisement et de fauche.
Favoriser l’émergence de projets
La prise de conscience écologique se manifeste notamment auprès des collectivités et des communes : «Il y a deux mandats, seulement 10 % des maires donnaient une place à l’écologie dans leur programme, ajoute Agnès Pannier-Runacher. Pour les prochaines élections, c’est 50 % qui laissent une chance à l’écologie.» Et encore une fois, le département de la Somme est exemplaire en matière de prise d’initiatives : «Nous avons 370 projets inscrits dans nos demandes d’appuis», a détaillé Rollon Mouchel-Blaisot, préfet de la Somme. Le marais de Morcourt s’inscrit dans un projet à long terme avec le Conservatoire des Hauts-de-France. «Notre objectif est de restaurer vingt hectares de pâtures pour faire revenir les vaches disparues depuis les années 1950», a ainsi annoncé Mathieu James, responsable départemental au conservatoire. Sur les lieux, 500 espèces animales et 150 variétés d’arbres et de fleurs sont recensées.
La gestion des littoraux
Une fois l’état des lieux terminé dans la commune de 330 habitants, la ministre a pris la direction du Belvédère de Frise situé à Éclusier-Vaux. Avec 25 000 visiteurs à l’année, l’entretien du site se fait difficilement pour le maire de la commune, Michel Randjia : «Nous n’avons pas d’autres revenus que les abonnements de pêche et la hutte.» En 2025, deux éco-gardes seront tout de même recrutés pour assurer la protection du belvédère victime de sa forte fréquentation.
Le préfet de la Somme, a également insisté sur le recensement de bonnes pratiques pour valoriser ces espaces : «La Cop a une orientation nationale avec une déclinaison régionale.» Trois axes ont été définis comme la marche à suivre pour le département : «On doit prendre en compte la sobriété foncière, la gestion des énergies et la gestion de l’eau.»
Cette année, les zones humides font partie des projets retenus par le «Loto de la biodiversité» : «Nous axons sur le financement des littoraux parce que c’est l’année de la mer», a conclu la ministre, vantant le Loto de la biodiversité comme un jeu qui permet à tous de se saisir de cet enjeu.