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Lancement de la campagne betteravière

Les plans d’enlèvement des betteraves débuteront, suivant les usines, à partir du 21 septembre.

Saint Louis Sucre et Tereos paieront des indemnités aux planteurs volontaires pour arracher leurs betteraves plus tôt et les livrer à leurs sucreries.
Saint Louis Sucre et Tereos paieront des indemnités aux planteurs volontaires pour arracher leurs betteraves plus tôt et les livrer à leurs sucreries.
© V. Marmuse / CAIA


Les betteraviers le savent déjà. Les rendements seront en retrait par rapport à l’an dernier, et même en dessous de la moyenne de cinq ans. «On aura du mal à arriver à 84 T à 16 ° de richesse», prévient Etienne Lenaerts, directeur du syndicat betteravier de la Somme, l’ASBS. La faute à un manque d’ensoleillement, une asphyxie des parcelles et une pluviométrie excessive. Même si l’été plutôt sec qui a suivi a permis de rattraper un peu le retard, cela ne suffira pas. Ainsi, au vu des résultats de prélèvements, la sucrerie de Roye prévoit un rendement en retrait de 2 à 3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, soit 73,5 tonnes à 18,2 ° de richesse.
La bonne nouvelle, c’est que l’état sanitaire de la plante est globalement bon. Toutefois, une maladie rare, l’aphanomyces (maladie de la fonte des semis), est survenue. «Elle s’est développée en végétation un peu partout et sur toutes les variétés. Elle provoque une pourriture sèche et d’importantes nécroses attaquant le cœur de la betterave», précise le directeur de l’ASBS. Le souci par rapport à cette maladie est qu’elle n’est pas connue sur le territoire. Autrement dit : il n’y a aucun moyen de l’éradiquer.
Autre bonne nouvelle : le prix du sucre a doublé entre janvier et juillet 2016, tant sur le plan européen que mondial, confortant ainsi le prix moyen de vente des sucres. Il est autour de 450 €/t, voire 500 €/t.

De bons prix attendus et une campagne anticipée
Du coup, les sucres s’étant bien vendus cet été, les stocks des industriels sont plutôt bas à tel point qu’ils ont demandé d’ouvrir les usines plus tôt. «Nous avons accepté, commente-t-il, parce qu’ils vont mettre en place des indemnités pour les planteurs qui anticipent l’arrachage afin de couvrir les pertes de rendements.»
Ainsi, Saint Louis Sucre propose 0,40 €/t par jour à Roye avant le 25 septembre et Tereos 0,25 €/t par jour avant la même date. En revanche, point d’indemnité chez Cristal Union, puisque le groupe ne demande pas à ses planteurs d’anticiper l’arrachage.
A Boiry (80) et à Chevrières (60), le début des réceptions à l’usine se fera le 21 septembre pour une durée de campagne de 98 jours pour la première et de 108 jours pour la seconde. Il en sera de même le 22 septembre à Roye (80) pour une durée de campagne de 104 jours. A Sainte-Emilie et Eppeville, le début de campagne est prévu le 26 septembre, pour des durées respectives de 89 jours et 100 jours.
En termes de forfaitisation de la tare collet et de la protection des silos contre le gel, les règles ne changent pas. Pour ce qui concerne le premier point, les modalités sont les suivantes : un prélèvement à une sonde par camion ; la suppression du décolletage manuel et la forfaitisation de la tare collet à 7 % du poids net lavé ; une prise de photo de chaque échantillon ; et un contrôle de qualité des betteraves livrées, ainsi que le dénombrement des betteraves avec pétioles. A savoir que les silos présentant trop de pétioles seront pénalisés.
Pour ce qui est de la protection des silos contre le gel, le syndicat rappelle que la protection préventive des silos du dernier tour de chargement (période 5) est obligatoire. Trois types de protection préventive existent : le bâchage manuel, la bâche mécanisée et le paillage. Si les conditions de conservation des silos n’ont pas été mises en œuvre par le planteur, que ce soit dans le cadre de la protection préventive ou dans celui de la protection suite à un avis de gel précoce, une pénalité de non protection des silos de 2 €/t nette sera appliquée.
En revanche, il y aura du changement au sujet de l’enlèvement des silos sur les routes départementales. Petit rappel : à la suite de l’arrêté départemental pris l’an dernier dans la Somme, les silos pouvaient être enlevés en bordure des routes départementales de classe 3, à condition que le planteur dépose une dérogation auprès des services du Conseil départemental et qu’il fasse poser des panneaux de signalisation sur les routes concernées. Une nouvelle étape vient d’être franchie : le stationnement des camions pour le chargement est autorisé, à titre exceptionnel, sur les routes départementales de classe 2, dont le trafic est inférieur à 3 000 véhicules par jour.

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