L’Anses met en garde contre la surconsommation d’amandes d’abricots
La consommation à haute dose des amandes de noyaux d’abricots «expose à un risque d’intoxication au cyanure», alerte l’Anses dans un communiqué de presse paru vendredi 27 juillet. L’agence constate que ces amandes «sont de plus en plus consommées comme remède naturel pour de prétendues propriétés anti-cancer» alors qu’il «n’existe à ce jour aucune preuve scientifique de leur intérêt dans le traitement curatif ou préventif» de cette maladie. Ces amandes contiennent une quantité importante d’amygdaline un composé naturel «qui se convertit en cyanure lors de la digestion», explique l’Anses. Des doses élevées, «de dix amandes par jour en prévention à soixante amandes en curatif» sont ainsi parfois recommandées dans certains traitements anticancéreux, alors que les quantités à ne pas dépasser préconisée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) sont «d'environ un à trois amandes pour les adultes et la moitié d’une petite amande pour les jeunes enfants». La surconsommation de ces amandes peut «conduire à des signes d’intoxications aiguës» comme des troubles respiratoires, des pertes de connaissance, voire un coma, rappelle l’agence, alors que depuis 2012 près de 154 cas d’intoxication aux amandes d’abricots auraient été rapportés à l’Anses, selon le journal Le Parisien. «Même si aucun cas de gravité forte n’a été rapporté», la consommation des amandes d’abricots «doit donc rester mesurée», conclut l’Anses.