L’assurance agricole de demain commence à prendre forme
La garantie ne porterait pas sur les chiffres d’affaires mais sur les coûts de production.
Alors que des épisodes ravageurs de grêle viennent de se reproduire dans le Languedoc, professionnels, assureurs et pouvoirs publics se concertent pour mettre sur pied la future assurance multirisque climatique. Une réunion du comité national des risques en agriculture, le 10 juillet, a permis d’avancer sur l’architecture des contrats d’assurance.
Le principe général est que la garantie envisagée ne porterait pas sur les chiffres d’affaires mais sur les coûts de production. Ce principe rencontre l’assentiment des assureurs, de l’Etat et du syndicalisme majoritaire.
Pourquoi ne garantir que les coûts de production, au risque de ne plus considérer qu’il s’agit d’un système proche d’une assurance revenu ? Principalement pour baisser le prix de l’assurance tout en permettant à l’agriculteur de relancer un cycle de production. «Cette approche nouvelle permet de diminuer le montant à l’hectare des primes d’assurance et de s’adresser ainsi au plus grand nombre», explique un communiqué du ministère de l’Agriculture diffusé à l’issue de la réunion.
Le contrat bénéficiera du soutien financier de l’Etat, Stéphane Le Foll étant «prêt à augmenter l’enveloppe des soutiens publics en la portant de 80 à 100 millions d’euros par an».
Le dispositif sera testé dans les prochains mois pour «en apprécier la robustesse et la pertinence», avec l’objectif «de pouvoir proposer le contrat-socle pour les contrats souscrits fin 2015» et concernant donc les récoltes 2016. Le ministre espère que le dispositif permettra aux agriculteurs et viticulteurs, particulièrement touchés par les dernières intempéries, de surmonter plus facilement des aléas climatiques de plus en plus importants et fréquents.