Calamité verger
Le caractère de calamité reconnu pour les pertes de récolte de pommes
Calamité verger
Avis favorable du comité national de gestion des risques en agriculture.
Le comité national de gestion des risques en agriculture a reconnu le 19 mars dernier le caractère de calamité pour les pertes de récoltes de pommes dans la Somme consécutives aux basses températures survenues en mai 2013.
Une mission d'enquête avait été organisée en septembre à la demande de certains arboriculteurs catastrophés de constater si peu de fruits dans leurs vergers. Les agents du service économie agricole de la Ddtm avaient ensuite réuni le 7 octobre le comité départemental d'expertise afin de recueillir le maximum d'éléments pour préparer le dossier. La Fdsea avait de son côté collecté les données météos sur les quinze dernières années afin d'étayer ce dossier.
Les agents de la Ddtm ont relevé qu'au cours du mois de mai 2013 les températures enregistrées dans le département avaient été inférieures de 3 degrés à la moyenne 1993-2013. Ces températures étaient les plus basses depuis 1996 soit une durée de retour supérieure à 15 ans. Autre facteur aggravant, la forte pluviosité : treize jours de pluie au cours de ce mois avec des précipitations supérieures à la normale sans toutefois présenter un caractère exceptionnel compte tenu de leur durée de retour inférieur à dix ans.
En attendant l'arrêté ministériel
Il a été ainsi démontré que les basses températures avaient provoqué un retard de végétation et une moindre activité des abeilles nécessaire à la pollinisation. La période de pleine floraison pour la campagne 2013 a été reportée entre le 3 et le 6 mai 2013, moment où les températures étaient basses et où les pluies fréquentes lessivaient les fleurs.
La prochaine étape de la procédure sera la prise de l'arrêté ministériel de reconnaissance du caractère de calamité. Il sera envoyé en mairie et dès lors les arboriculteurs concernés auront un mois pour déposer le dossier.
Rappelons que l'indemnisation est conditionnée au respect de deux critères : une perte de produit brut (chiffres d'affaires) de l'ensemble de l'exploitation (toute production confondue) supérieure à 13%; une perte de rendement supérieure à 30% pour la production de pommes.
« On peut féliciter le service économie agricole de la Ddtm qui s'est bien impliqué sur le dossier et l'a bien argumenté pour permettre de reconnaitre le caractère de calamité», a commenté Michel Randjia, président de la commission calamité de la Fdsea.