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Filière lait
Le rôle déterminant des OP Lait

À l’occasion d’une troisième journée de réflexion organisée par «France OP lait», la fédération qui regroupe 23 organisations de producteurs (OP) de lait en France,  les participants ont fait la genèse des OP, et rappelé leur place primordiale dans la fixation des prix mais aussi face aux enjeux environnementaux et climatiques.  Les OP lait renforcent leur position face aux nouveaux défis qu’affronte la filière laitière.

Le lait n’est pas seulement un prix et des volumes, c’est aussi un savoir-faire et une plus-value à rémunérer sur le lait  de qualité.
Le lait n’est pas seulement un prix et des volumes, c’est aussi un savoir-faire et une plus-value à rémunérer sur le lait de qualité.
© D. R.

Elles sont nées il y a douze ans, suite à la disparition des quotas laitiers, une période qui aura duré 28 années mais qui semble loin pour bon nombre de producteurs, celle d’une gestion administrée où les prix du lait étaient fixés chaque année après d’interminables négociations. La mise en place d’une économie de marché a bouleversé les relations entre les producteurs et les laiteries. Après le court épisode de la «contractualisation» ont été créées les organisations de producteurs dont l’objet, dans un premier temps, était de négocier les prix et les volumes de lait livrés. «Ces organisations se sont construites sur les bases des groupements syndicaux historiques», se souvient Yohann Serreau, éleveur laitier dans le Perche et président de l’Unell, l’OP qui regroupe les  5 200 exploitations livrant à Lactalis. «Il a fallu se professionnaliser, apprendre à négocier, recueillir des informations, définir des objectifs communs», ajoute-t-il.

Romain Lallemand, jeune président de l’OP Montblanc, une petite structure de quarante producteurs en Normandie, confirme le défi qu’a représenté la mise en place des OP pour ceux qui ont accepté ces responsabilités. «J’arrive à la création du contrat-cadre des négociations. C’est une pièce de théâtre. Comment négocier, défendre nos arguments pour ne pas être démunis face à des professionnels ? On s’est formé et je suis convaincu maintenant que c’est la place où il faut être dans la filière», explique-t-il. «Les échanges humains sont primordiaux, c’est la base», confie Loïc Adam, président de France OP lait. D’autant que les OP sont de plus en plus engagées, abordent tous les sujets, notamment la décarbonation et renforcent leur place au sein de l’interprofession représentée par le Centre nationale interprofessionnel d’économie laitière (Cniel). Si la majorité des OP sont verticales certaines sont transversales et livrent leur lait à différentes laiteries.

 

Engagements forts

Le président de la FNPL, Yohann Barbe, a rappelé que le syndicalisme sera toujours du côté des OP, dont le rôle est essentiel pour négocier le prix du lait, surtout pour appliquer la loi Egalim. «Ce sont les OP qui prennent les coups, surtout quand il y a un mauvais accord», déclare-t-il. «Elles appartiennent au collège des producteurs et à l’avenir doivent aborder d’autres dossiers comme le carbone, vanter les bonnes pratiques des producteurs, tenir compte du renouvellement des générations.» Des considérations qui devraient influer la formation des prix. François-Xavier Huard, président directeur général de la Fédération nationale des industries laitières (FNIL), rappelle qu’en dix ans d’existence, 80 % des éleveurs ont adhéré à une OP.  «Leur rôle est central, il y a des dizaines de cas où le dialogue fonctionne. Nous souhaitons des OP fortes pour avoir des engagements forts.» Si chacun reconnaît que les OP ont vocation à se rapprocher des coopératives et inversement, Luc Verhaeghe, secrétaire général de la Coopération laitière s’interroge : «on est encore à mi-chemin. Il y a une gouvernance dans les coopératives, qui détermine la stratégie. Y a-t-il ce schéma dans les OP ?» Le lait n’est pas seulement un prix et des volumes, c’est aussi un savoir-faire et une plus-value à rémunérer sur le lait de qualité. Les efforts en matière de décarbonation constituent un nouvel enjeu pour les OP. Quarante-deux mille fermes ont réalisé un diagnostic carbone Cap’2ER, ce qui place la filière laitière en avance dans la lutte contre le réchauffement climatique.

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