Miel : «l’origine ne vaut pas la qualité»
Le Syndicat français des miels (SFM) a souligné le 4 octobre que la mention de l’origine n’est pas un gage de qualité du produit, en écho au renforcement de l’étiquetage du miel suite à l’adoption de la loi EGAlim. « L’origine ne vaut pas la qualité », a déclaré le vice-président Joseph Benazra, affirmant l’importance des contrôles menés par les conditionneurs. La loi Agriculture et Alimentation, votée au Parlement le 2 octobre, prévoit que « pour le miel composé d’un mélange de miels en provenance de plus d’un État membre de l’Union européenne ou d’un pays tiers, tous les pays d’origine de la récolte sont indiqués sur l’étiquette ». « L’étiquetage du miel ne donne pas toutes les clés de la qualité du produit », a appuyé Joseph Benazra, également DG de la Compagnie apicole. Le SFM garantit que le miel conditionné par ses entreprises est « 100 % analysé sur la qualité et l’authenticité ». De multiples tests sont menés en laboratoire : sur les aspects organoleptiques, polliniques, appellations florales, physicochimiques. « Un miel non analysé peut représenter un danger par la présence de métaux lourds, d’antibiotiques, de pesticides », a considéré le président David Besacier. Et le SFM de pointer une étude 2016 de FranceAgriMer montrant que 45 % de la production des apiculteurs est vendue en circuit court, ne respectant « pas les mêmes contrôles ». Le Syndicat revendique sur l’origine France une part de marché de 85 % en magasins.