Moreuil : fin des quotas betteraviers et régionalisation
Echo de l'assemblée cantonale de Moreuil.

L’assemblée générale du canton de Moreuil s’est déroulée le 29 janvier dernier. Près de vingt producteurs se sont donné rendez-vous afin de revenir sur les faits marquants de 2015 et de discuter des thématiques fortes d’avenir.
«Tant du point de vue syndical, qu’économico-politique, l’année 2015 a été réellement chargée à tous les niveaux», a annoncé Olivier Damay, président du canton de Moreuil, en début d’assemblée. Il a rappelé que les trois départements que sont la Somme, l’Oise et le Pas-de-Calais, représentaient à eux seuls la moitié de la production française de betteraves, raison pour laquelle la compréhension des enjeux de la fin des quotas était essentielle pour nos producteurs.
A sa demande, Etienne Lenaerts, directeur de l’ASBS, est donc intervenu sur le sujet. Ce dernier a fait part de l’inquiétude du syndicat betteravier face à des marchés qui pourraient être de plus en plus évolutifs, avec une concurrence accrue face à des exportateurs très compétitifs tels que la Thaïlande ou encore le Brésil, le tout dans un contexte de hausse de la production mondiale de 2 % par an. Il a rappelé que les discussions avec les industriels restaient très compliquées, au vu de la législation européenne sur la concurrence, et a garanti que la recherche de nouveaux moyens juridiques était en cours pour entamer des négociations et garantir des prix rémunérateurs aux producteurs.
L’assemblée cantonale a également était l’occasion pour Jean-Michel Serres d’intervenir sur la régionalisation, la première session du Conseil régional ayant eu lieu le 28 janvier dernier. Nommé à la tête de la Commission «Agriculture et agroalimentaire», Jean-Michel Serres a rappelé les principaux objectifs de la Région qui sont d’accompagner les entrepreneurs et de relancer l’emploi. Il a également présenté les intentions à court terme de la Région, à savoir la mise en place d’une aide à la trésorerie conjoncturelle et un appui à la prise en charge de la restructuration des prêts pour les éleveurs, mais également la mise en œuvre d’une aide à la modernisation des outils de production pour chacune des filières agricoles.