Salon de l’agriculture
Morgan Robillard et Hagivale en quête d'un triplé historique
En février 2024, Morgan Robillard décrochait une première place dans l’épreuve montée du Salon de l’agriculture, avec sa Trait Boulonnaise Hagivale. Le couple avait déjà remporté une épreuve Jeunes chevaux en 2022. Morgan espère qualifier à nouveau sa championne pour l’édition 2025, cette fois en attelage en paire. Réponse le 9 novembre.
En février 2024, Morgan Robillard décrochait une première place dans l’épreuve montée du Salon de l’agriculture, avec sa Trait Boulonnaise Hagivale. Le couple avait déjà remporté une épreuve Jeunes chevaux en 2022. Morgan espère qualifier à nouveau sa championne pour l’édition 2025, cette fois en attelage en paire. Réponse le 9 novembre.
Hagivale s’illustrera-t-elle une troisième fois au Salon de l’agriculture ? Elle ne parle pas, mais on imagine qu’elle y compte bien. Jeudi 3 octobre, la Région Hauts-de-France mettait à l’honneur les agriculteurs, éleveurs et producteurs des Hauts-de-France ayant reçu une récompense lors du Concours général agricole (CGA) du dernier Salon international de l’agriculture. Parmi eux figure Morgan Robillard, maréchal ferrant et éleveur de Traits Boulonnais de Drucat, qui a décroché la première place de l’épreuve montée, avec sa jument Hagivale des Tilleuls.
«C’est un honneur de participer au Salon. Alors le gagner, c’est vraiment fort. C’est un des concours les plus prestigieux pour nous», se réjouit-il. Il espère pouvoir y concourir à nouveau en 2025, grâce à une sélection qu’il tentera de décrocher le 9 novembre à la Maison du cheval Boulonnais de Samer (62), cette fois en attelage en paire. Un titre dans cette catégorie ferait d’Hagivale la première Boulonnaise à s’illustrer dans trois épreuves différentes du Salon, puisqu’elle avait remporté le trophée racial d’utilisation jeunes chevaux en 2022.
«Gigi», pour les intimes, est la star de l’écurie Traits passion, qu’ont ouvert Morgan et sa conjointe, Claire Septier, il y a tout juste un an. «Nous avons eu l’occasion de reprendre ce corps de ferme qui appartient à mes grands-parents, avec des bâtiments d’élevage bovin et 8 hectares de prairies», présente Claire. Les chevaux de Traits ? «Je suis né dedans. Mon grand-père élevait des Traits du Nord. Moi je me suis tourné vers les Boulonnais car ils ont plus de sang», confie Morgan. Claire, ancienne cavalière maison auprès de professionnels de saut d’obstacles, a finalement rejoint Morgan dans sa passion. Elle gère les sorties et les soins des chevaux de propriétaires au quotidien, ainsi que la surveillance des douze Boulonnais de leur élevage.
La compétition dans le sang
Hagivale y tient une place spéciale. «Elle nous en fait voir, parce qu’elle a un sacré caractère ! Elle est très indépendante, et cherche toujours une bêtise à faire. Il vaut mieux ne rien laisser traîner près d’elle, parce qu’elle attrape tout et détruit tout !» «Au travail, elle peut aussi être infernale. Mais dès que la cloche sonne le début du concours, c’est une machine. Elle est incroyable», ajoute Morgan. À sept ans, la jument a déjà bien voyagé : plusieurs fois au Salon de l’agriculture, Route du poisson de Boulogne à Paris, Route Trait Breizh, dans le Finistère… «Elle n’est jamais passée à côté d’une compétition. À chaque fois, elle monte sur le podium.»
La polyvalence fait aussi d’Hagivale une jument exceptionnelle. «Elle est aussi à l’aise attelée, que montée, ou dans les épreuves de débardage.» Cet été, lors de la Route Trait Breiz, elle a fait sensation lors de la reprise de dressage en musique, montée par Claire. «Elle n’est physiquement pas faite pour ça. Comme nous n’avons pas encore de carrière, je n’ai pas pu la préparer correctement. Elle a déroulé la reprise de dressage pour la première fois le jour du concours et elle a été épatante. Elle a une sacrée prestance.» Hagivale a décroché la deuxième place, derrière un Trait Comtois dressé pour cette discipline. «C’était 880 kg de légèreté», s’étonne toujours Morgan.
D’autres samariens mis à l’honneur par la Région
Lors de sa séance plénière du 3 octobre, la Région Hauts-de-France a mis à l’honneur d’autres concurrent de la région qui s’étaient illustrés lors du Concours général agricole. Dans la Somme, il s’agit de la distillerie d’Hautefeuille, à Beaucourt-en-Santerre, qui a remporté une médaille d’argent pour son whisky de France de malt - single malt ; de Théo Vandekerckhove, à Bernaville, et Jacques Croisé à Ergnies, tous deux troisièmes du Trophée national d’utilisation Inter-Races (TTS) avec leurs chevaux de Trait Boulonnais ; et d’Émeline Bourgogne, qui a décroché une troisième place avec son chien Braque Saint-Germain.
Le Salon, une ambiance à part
Le prochain objectif est donc de décrocher une nouvelle qualification au Salon de l’agriculture, à Samer (62) le 9 novembre. Morgan s’y présente cette fois en attelage en paire, avec Hagivale et Célia de la Lys, que lui prête un ami. Les juments sont attelées ensemble depuis quelques jours seulement, mais sont déjà aux ordres. Elles devront être les meilleures dans au moins deux épreuves sur trois : la traction, la maniabilité et le marathon. Pour la race de Traits Boulonnais, un seul attelage en paire représentera la région à Paris. «Il faudra être performant, parce que le niveau monte chaque année.» Pour les cavaliers et meneurs, le Salon est une ambiance à part. «Quand on est à la détente, on entend le public crier dans les tribunes… L’adrénaline monte forcément ! En piste, on ne fait pas de cadeau. Mais en dehors, on fait la fête tous ensemble. C’est un super état d’esprit.»