Peste des petits ruminants : une éradication de plus en plus accessible
Alors que l’OIE, la FAO et l’Union européenne souhaitent l’éradication de la peste des petits ruminants (PPR) d’ici 2030, les résultats d’une nouvelle étude proposant «une alternative providentielle aux campagnes massives de vaccination coûteuses et très compliquées à mettre en œuvre», pourrait rendre cet objectif «de plus en plus accessible», estime le Cirad dans un communiqué de presse du 30 juillet. Cette étude montre que «certains systèmes de production pastorale agissent comme réservoirs du virus à partir desquels il peut se propager» et propose un modèle permettant de prioriser les zones à vacciner grâce à «une stratégie de vaccination ciblée sur des réservoirs du virus». Pour Guillaume Fournié, épidémiologiste au Royal veterinary college de Londres, «l’identification de populations à haut risque et l’adaptation des stratégies de vaccination aux contextes locaux sont essentielles pour réduire le coût d’éradication de maladie tout en augmentant la probabilité de succès.». Très contagieuse, «la PPR cause des pertes économiques énormes et menace particulièrement les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des paysans les plus vulnérables», précise François Roger, épidémiologiste au Cirad. En effet, la maladie peut infecter jusqu’à 90 % d’un troupeau et tuer entre 30 et 70 % des animaux infectés, explique la FAO.