Roisel : quel est le rôle de la Safer ?
Echo de l'assemblée générale cantonale de la Fdsea.
Les agriculteurs s’interrogent souvent sur le rôle et les missions de la Safer (société d’aménagement foncier et d’établissement rural). C’est pourquoi, Pascal Patin, président cantonal de Roisel, a choisi ce thème pour son assemblée générale qui s’est tenue le 15 janvier, avec la participation de Xavier Flinois, vice-président de la Fdsea.«La Safer est une société anonyme sans but lucratif contrôlée par les ministères de l’Agriculture et des Finances», a d’emblée rappelé Olivier de France, conseiller foncier à la Safer. Elle a trois missions : développer l’agriculture, protéger l’environnement et les paysages et participer au développement rural.
La Safer intervient dans la vente de foncier. «L’acquisition (essentiellement à l’amiable) a pour objectif l’installation, la réinstallation, le maintien des agriculteurs, l’agrandissement des exploitations ou encore l’aménagement parcellaire», a expliqué le conseiller foncier. La Safer lance un appel à candidature via la presse. Le comité technique Safer, composé de l’ensemble des organismes agricoles, se réunit ensuite pour donner son avis sur les candidats, puis le bien est rétrocédé à l’attributaire.
La Safer intervient également dans la transmission des exploitations.«Un exploitant peut y faire appel par exemple s'il a des difficultés à se décider, si la cession est complexe. Ou encore tout simplement pour être accompagné, transmettre son outil de travail ou éviter le démembrement de l’exploitation», a indiqué Olivier de France. La Safer accompagne donc les cédants dans toutes les étapes.
«L’intérêt pour le cédant de travailler avec nous, est de garder l’unité de son exploitation. Il n’a qu’un seul interlocuteur, il peut trouver un repreneur solvable et prioritaire selon la politique des structures. Et nous sommes bien sûr tenu de garder le secret professionnel», a-t-il expliqué. La Safer réalise donc un travail en toute discrétion. Le repreneur pourra bénéficier comme le cédant de l’appui technique et des conseils de la Safer. C’est l’occasion également pour lui de trouver une exploitation viable. «Travailler avec la Safer est donc une opération sécurisante pour chacun», a conclu Olivier de France.