Sortie du glyphosate : l’AGPB demande un accompagnement de l’Etat
Le président de l’AGPB (producteurs de blé) Eric Thirouin, auditionné le 2 mai par la mission parlementaire « Stratégie de sortie du glyphosate », a demandé un accompagnement de l’État pour mettre fin à l’usage de cet herbicide comme prévu par Emmanuel Macron. « On veut bien aller de l’avant si les contraintes économiques sont compensées », a-t-il déclaré. D’après ses chiffres, l’interdiction du glyphosate représente une facture pour les grandes cultures de 950 M€ par an. Cela constitue un surcoût de 50 à 160 €/ha, équivalant au revenu agricole lui-même, situé entre 5000 et 10000 € (en moyenne par actif familial depuis 2013). L’AGPB réclame « un accompagnement financier des actions qui sont conduites par les agriculteurs » sous forme d’aide à l’investissement, crédit d’impôt, soutien à la recherche appliquée, expérimentations. Autre souhait, « une mise en cohérence des réglementations » françaises et européennes : concernant les cultures intermédiaires, les dates d’implantation et de destruction doivent être adaptées, selon le syndicat.