Tom Morizeau commercialise poules et poulaillers
En Eure-et-Loir, un éleveur de poules s'est lancé dans un mode commercialisation original.
Tom Morizeau vend des poules pondeuses et tous les accessoires qui vont avec, du poulailler à la nourriture.
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HC
Tom Morizeau élève des poules. Des pondeuses roussettes et noirottes — les meilleures — et quelques poules nègre soie, plus ornementales. Le jeune éleveur est installé à Dangers (Eure-et-Loir) sur l’exploitation familiale des Bruyères, depuis 2013. Jusque-là rien, de bien original. Ce qui l’est plus, c’est la manière qu’il a choisie pour assurer la commercialisation de sa production.
En effet, Tom Morizeau vend ses poules vivantes et propose également les poulaillers qui vont avec pour pouvoir les installer chez soi — et il en a de toutes les tailles. «C’est la demande qui a créé l’offre», explique l’éleveur eurélien. «Nous avons toujours vendu sur l’exploitation des poulets “à finir”, donc vivants, ou des pondeuses. Mais de plus en plus de citadins souhaitent avoir quelques poules dans leur jardin, d’où l’idée de proposer les accessoires qui vont avec. D’autres collègues avaient fait la même chose, j’ai décidé de me lancer». Aujourd’hui, cette clientèle citadine représente plus de 60 % de son chiffre d’affaires…
Recycler ses déchets en œufs
Recycler ses déchets en œufs
Simple effet de mode ? «Ça joue forcément», reconnaît l’éleveur, «mais de plus en plus de personnes sont intéressées par l’aspect écologique. Outre le fait de produire de bons œufs, deux poules — c’est le minimum recommandé — peuvent recycler jusqu’à cent cinquante kilos de déchets ménagers par an», pointe Tom Morizeau. Et à l’heure où on annonce vouloir nous faire payer nos poubelles au poids, l’argument en a et constitue un pilier solide pour soutenir ce marché émergent.
Ainsi, comme posséder un poulailler est une bonne idée, Tom Morizeau fait la promotion de cette solution de recyclage de déchets auprès des municipalités. D’ailleurs, une école primaire de Dangeau a été récemment équipée pour traiter les déchets de la cantine grâce à une subvention du Sictom d’Illiers-Combray. Et il est actuellement en discussion avec le Pays drouais… Mais avec sa formation commerciale et ayant repris la responsabilité de l’exploitation familiale, l’éleveur a d’autres projets.
Comme introduire la poule Faverolle dans le circuit de la production d’œufs à couver, la spécialité de l’Earl, en remplacement de la fameuse JA 657… Mais c’est une autre histoire.
SUR INTERNET
Tom Morizerau a développé son site Internet : poule-et-oeuf.com, sur lequel vous trouverez
toutes les informations pratiques concernant son activité et, prochainement, la possibilité de commander en ligne.
SOJA SANS OGM
SOJA SANS OGM
Si la poule recycle la plupart des déchets ménagers, voire du blé, il convient de lui donner un complément alimentaire riche en protéines. Pour ce faire, Tom Morizeau propose une nourriture formulée spécifiquement à base de soja sans OGM, vendue en seaux de quinze kilos.