Trames verte et bleue : quelles conséquences pour l’agriculture ?
Un nouveau zonage environnemental se dessine pour la Picardie qui élabore un "schéma régional de cohérence écologique".
Les trames verte et bleue sont un nouveau dispositif qui est destiné à assurer une continuité biologique entre des grands ensembles naturels (forêts, zones humides, zones abritant certaines espèces par exemple) et dans les milieux aquatiques (cours d'eau, étangs, etc.) pour assurer notamment la circulation des espèces sauvages. L’objectif principal est «d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural». C'est ce que précise le code de l’environnement modifié par la loi «Grenelle 2» du 12 juillet 2010 issue du Grenelle de l'environnement.
Concrètement, il s'agit d'identifier à la fois les noyaux ou "réservoirs de biodiversité" et les espaces ou "corridors écologiques" que pourront emprunter la faune et la flore sauvages pour aller d'un de ces "réservoirs de biodiversité" à un autre.
Les inquiétudes de la profession agricole
Bien que les textes fassent état d’une démarche globale qui prend en compte les activités humaines, pour le moment les faits montrent que les exigences écologiques dominent dans ce dispositif de trames verte et bleue.
En Picardie, les trames verte et bleue sont en cours de définition dans un document appelé "schéma régional de cohérence écologique (Srce)". Ce document doit aboutir à la définition d’un zonage des "réservoirs de biodiversité" et des "corridors écologiques". Lors de l'élaboration des documents d’urbanisme (Scot, PLU), les collectivités doivent prendre en compte ce schéma, avec le risque de classer en zone naturelle protégée des territoires et ainsi de les mettre sous cloche. Par exemple, on ne pourrait plus y construire de bâtiments agricoles ou y exercer certaines activités économiques.
Par ailleurs, une loi-cadre sur la biodiversité est en préparation au niveau national et pourrait renforcer la portée du Srce.
A noter
Trois réunions départementales de présentation de la cartographie
Oise : jeudi 31 octobre, de 14h à 17h30 à l’auditorium du Crédit Agricole - 18 rue d’Allone - Beauvais
Somme : mardi 5 novembre, de 14h à 17h30 à l’ESIEE - 14 quai de la Somme - Amiens
Aisne : jeudi 7 novembre, de 14h à 17h30 à la Maison des Agriculteurs - 1 rue René Blondelle - Laon