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UCARA : le chiffre d’affaires a progressé de 6,2 %

L’union de coopératives agricoles de la région d’Abbeville a tenu son assemblée générale à Favières.

L’assemblée générale de l’Ucara permet de relancer partenaires et fournisseurs de l’Union.
L’assemblée générale de l’Ucara permet de relancer partenaires et fournisseurs de l’Union.
© AAP


Une centaine de participants, agriculteurs, représentants des organisations agricoles et aussi fournisseurs de l’Ucara, ont répondu à l’invitation d’Olivier Faict, Président, en étant présents à l’assemblée générale de cette union de coopératives qui s’est tenue à Favières le 11 mars. L’Ucara est une union de commercialisation des céréales et d’achat d’appros qui regroupe la coopérative Calipso, la Sarl Bonvalet à Aigneville, les Ets Bully à Airaines et Druel au Boisle ainsi que la Sarl Opale Appro à Campigneulles (62). Dans le rapport du conseil, Olivier Faict a évoqué un fait récent qui prendra corps au cours de l’exercice : le rachat des Ets Bonvalet par la Coopérative Calipso. Face à un contexte d’extrême volatilité des prix et son corollaire sur la vente des céréales, ce rapprochement permet à chacun de consolider une surface financière. Le choix a donc été dicté par la mobilisation importante de trésorerie et le relatif désengagement des banques. Toutefois, cette évolution capitalistique ne modifiera pas la relation terrain, la famille Bonvalet continuera à assurer la relation quotidienne avec les agriculteurs clients de l’entité. En revanche, le projet d’adhésion de «La Flandre» n’a pas été mentionné contrairement à ce qui avait été envisagé l’an dernier. Toutefois, les relations entre les différentes entités se poursuivent comme auparavant.

Une campagne perturbée
Dans son rapport d’activités, Olivier Faict a élargi son analyse au contexte socio-économique dans lequel évolue la profession agricole et la coopération en particulier : «Nos métiers sont rémunérateurs mais avec des effets yoyo qui laissent pantois les acteurs du marché». Il n’a pas manqué de souligner la situation délicate de l’élevage et des producteurs de lait notamment. Pour le blé et le maïs, les cours élevés se sont maintenus au cours de la campagne 2012/2013. Une campagne perturbée toutefois par l’impact de la décision de Sénalia, union de stockage sur le port de Rouen, de refuser les blés présentant un indice d’Hagberg faible. Cette décision a obligé les coopératives à trouver des débouchés fourragers pour plus d’un tiers de la récolte.
Côté approvisionnement, Olivier Faict s’est félicité de la nouvelle organisation dans la mise à disposition des produits phytosanitaires grâce à la construction d’un bâtiment de stockage sur le site de Franleu, plate-forme destinée à alimenter l’ensemble de la zone sud et ouest. Un site de stockage existait déjà dans le Ponthieu, au nord. La certification Ecophyto est acquise alors que l’agrément a fait l’objet d’une réforme de son référentiel, devenu plus exigeant et plus professionnel.

Une progression de 6,2 %
David Favier, directeur de l’Ucara, a ensuite présenté quelques points de gestion et a détaillé l’activité collecte. Côté gestion, le chiffre d’affaires de l’exercice clos au 30 juin 2013 a été arrêté à un peu plus de 98 millions d’euros soit une progression de 6,2 %. L’activité «appros» a progressé de 4,5 millions d’euros environ (+ 12, 4%) et celle de la collecte de 1,3 million d’euros environ (+ 2,4 %). En 2012, comme annoncé à l’assemblée générale précédente, la collecte globale a baissé de 3,6 % et s’est établie à 225 176 T. Avec 171 882 T, les blés ont représenté plus de trois quintaux collectés sur quatre. Une récolte pénalisée par les défauts de PS et de Hagberg qui a vu classer près de 23 000 T en BAU et seulement 31 820 T en «Blés pour la meunerie française». Ce qui n’a pas été sans conséquence sur la mise en marché. La destination export a dû laisser place au nord communautaire et au port de Dunkerque, une destination pas utilisée l’année précédente. Heureusement, 2013 a été d’un bien meilleur cru malgré les craintes du printemps. La collecte s’est élevée à 245 528 T soit une progression de 9 %. De plus, le classement a été tout autre que celui de 2012 puisque le volume en Bau est tombé à 4 562 T et celui qui a été classé B.P.M.F a dépassé les 57 000 T. A grands traits, David Favier a indiqué sur quelles bases se profile la récolte 2014 sans en tirer pour autant de conclusion : «L’Europe a connu plusieurs mois très humides plutôt propices aux maladies, aux USA, le gel a sévi durement, en Russie, c’est un hiver sec avec une pluviométrie à hauteur de 40 % d’une pluviométrie habituelle. Le phénomène El Nino pourrait avoir des incidences sur la production dans le Cornbelt». Ceci démontre que le «Wheather market» peut à nouveau venir troubler la relative stabilité des prix !

Une montée en puissance des variétés hybrides
Patrick Lechantre, responsable des achats, a commenté les évolutions à la fois du chiffre d’affaires appros mais aussi dans les pratiques. Plus de 38 000 ha de céréales et plantes sarclées font partie de l’assolement de l’Ucara. En 2014, les surfaces en soles blés, orges, pommes de terre, lin textile et colza vont progresser alors que celles de maïs et de betteraves vont rester stables. La sole de pois va encore baisser alors qu’elle a déjà atteint un très faible niveau. Patrick Lechantre a constaté un tassement dans les consommations d’unités fertilisantes au sein de la grande région Nord, accompagné d’un recours à l’azote et au phosphore dit «protégé» une qualité qui permet de cibler l’apport à la racine. En azote, des solutions sont à trouver avec l’intégration du souffre dont la demande mondiale a littéralement explosé. Il s’agit aussi de veiller de très près à limiter les pertes par lessivage ou par volatilisation et à améliorer l’efficience. En phosphore, la localisation se généralise. Enfin, en potasse, le marché connaît une chute des cours totalement inattendue sur fond de règlement de compte entre les producteurs d’Europe de l’Est sur l’Oural. Dernière remarque qui concerne l’activité semences qui voit une montée en puissance des variétés hybrides. «C’est vrai en orges mais aussi en blés puisque la première variété de blé à l’Ucara est hybride», a-t-il conclu.

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