Un nouveau jury américain accuse le Round'up d'être cancérigène
Un jury fédéral de San Francisco a estimé, dans un jugement du 19 mars, que l'utilisation du Round'up pendant 26 ans par un septuagénaire californien avait été «un facteur substantiel» du cancer qu'il a contracté en 2015, rapporte le New York Times. Le jugement, pris à «l'unanimité», clôt la première phase du procès qui oppose Edwin Hardeman, victime d'un lymphome non-hodgkinien depuis 2015, et Bayer. La seconde partie du procès débute le 21 mars et sera «focalisée sur la question de savoir si l'entreprise a manipulé l'opinion publique et la science pour cacher les risques» d'utilisation de son produit, précise le quotidien new-yorkais. Bayer avait déjà été condamnée à payer 289 millions de dollars à un jardinier victime du même cancer en août dernier, le jury considérant que le groupe avait «caché le caractère potentiellement cancérigène» de son produit, ayant «contribué» à cette maladie. Bayer s'est dit «déçu» par la décision du tribunal. Le géant allemand a affirmé, dans un communiqué du 19 mars, qu'un «grand corpus de recherches scientifiques» ainsi que les décisions «des agences de santé européennes et américaines» réfutaient le lien entre glyphosate et cancer.