Une enquête sur un potentiel «cartel du jambon» confirmée
À la suite des révélations du Monde le 19 octobre, l’Autorité de la concurrence (AC) confirme qu’il y a «bien une enquête en cours» sur une potentielle entente dans le secteur de la charcuterie. D’après un arrêt de la cour d’appel de Paris de 2014, l’enquête porte sur une possible «coordination des industriels de la charcuterie-salaison, à la fois, à la baisse, sur les variations de la cotation du jambon auprès des abatteurs et, à la hausse, sur les prix pratiqués à l’égard de leurs clients de la grande distribution». Les soupçons d’entente portent également sur une coordination, entre les industriels, de leurs réponses aux appels d’offres pour les marques de distributeurs. L’enquête a été déclenchée le 2 octobre 2012. Elle fait suite à une demande de clémence d’une «entreprise des secteurs de l’approvisionnement en jambon et de la fourniture des produits de charcuterie», explique l’arrêt. L’enquête étant toujours en cours, l’AC ne souhaite pas communiquer les griefs ou la liste des entreprises visées. Toutefois, au vu de l’arrêt de la cour d'appel de Paris, Fleury Michon, ayant fait l’objet de perquisitions, est concernée par cette enquête ainsi que «différentes sociétés du secteur». Le Monde évoque quatorze entreprises dont les Salaisons celtiques, du groupe Intermarché, Nestlé, Campofrio Food, qui détient la marque Aoste et l’ancienne Financière Turenne Lafayette.