Une nouvelle canalisation de gaz va traverser le Santerre
L'Artère du Santerre : 33 km de tuyaux à enterrer entre Ressons-sur-Matz (60) et Chilly (80).
Une dizaine de communes doivent être traversées par la nouvelle canalisation.
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AAP
Pour renforcer la liaison existante (elle date de 1996) entre le stockage de gaz de Gournay-sur-Aronde dans l'Oise et Arleux-en-Gohelle dans le Nord, GRT gaz projette la construction d'une nouvelle canalisation entre Ressons-sur-Matz (Oise) et Chilly dans la Somme. Dénommé Artère du Santerre, celle-ci est jugé nécessaire au soutien de l'activité économique de la Picardie et du Nord de la France.
D'une longueur de 33 km dont 22 km dans la Somme et 11 km dans l'Oise, la canalisation sera constituées de tubes de 900 mm de diamètre enterrés. Deux postes de sectionnement seront implantés dans la Somme, l'un sur la commune de Grivillers et l'autre sur celle de Chilly. Le coût global du projet est évalué à 53 millions d’euros dont environ 8 millions d’euros pour les mesures de protection de l’environnement.
Les responsables professionnels agricoles et les représentants de GRT gaz viennent de se rencontrer pour discuter de la convention locale d'application. "Nous bénéficions de l'expérience des conventions locales qui ont déjà été signées dans le département", a commenté Yannick Decoster, responsable du service foncier de la chambre d'agriculture, faisant allusion aux conventions passées pour les Artères des Hauts de France 1 et 2, pour la ligne électrique souterraine Pertain-Hargicourt et pour le renforcement électrique de l’Ouest Amiénois.
Ces conventions locales précisent les principaux points suivants : les caractéristiques des ouvrages et du chantier, les dates prévisionnelles du déroulement des opérations, l’identification des interlocuteurs, l’indemnisation des propriétaires (bande de servitude de 16 m), et des exploitants agricoles (dégâts aux cultures, délaissés, fourrières, cultures sous contrats, clôtures, Pac), les états des lieux, les conséquences du chantier, le rétablissement des réseaux d’irrigation, la préservation des sols agricoles, le traitement des points spéciaux.
Au sujet des sols, Daniel Roguet, président de la chambre d’agriculture, a rappelé que la grande préoccupation des organisations agricoles est que «le chantier se réalise dans les meilleures conditions possibles en garantissant une remise en état agricole exemplaire des terrains concernés par les travaux afin que les parcelles retrouvent l’intégralité de leur potentiel de productivité».
Xavier Flinois vice-président de la Fdsea, a reprécisé le rôle clé du comité de pilotage composé des responsables de GRT et des organisations agricoles. "C'est une instance de concertation et de consultation. Elle permet d’échanger sur les contraintes des entreprises qui réalisent le chantier et celles des agriculteurs, afin que les parcelles retrouvent leur potentiel de productivité».
Planning prévisionnel
- Mi 2014 : enquête publique.
- 2015 : Dup-travaux archéologiques.
- 2016 : travaux de pose.
- Fin 2016 : mise en service industrielle.