Herbophyl’hebdo
Une pousse de l'herbe dictée par la météo
Le manque d’eau et le vent du Nord ont contribué au dessèchement de surface.
Le manque d’eau et le vent du Nord ont contribué au dessèchement de surface.

Au manque d'eau et au vent du Nord cela s’ajoutent quelques gelées matinales dans certaines régions, et on constate une augmentation du décalage par rapport à l’année dernière (cf. tableau). On espère que les quelques millimètres des derniers jours seront bienfaiteurs, bien que l’on compte sur un peu plus dans les jours et semaines à venir, afin de bien hydrater le sol en surface.
Valorisation des prairies et dérobées
Nous observons les premières fauches de dérobées en ray grass et en seigle. Face aux risques de dessèchement en profondeur, les éleveurs ont, à juste titre, anticipé les fauches, avec des rendements un peu pénalisés mais avec une bonne valeur alimentaire. Néanmoins, cela permettra d’implanter les maïs dans des bonnes conditions.
En ce qui concerne les prairies permanentes, on observe une pousse dynamique de 74 kg/MS/Ha mais le stade et le rendement ne sont pas encore propice aux récoltes (Estimation entre 1,5 et 3 T MS/Ha).
Les points de vigilance évoquées les semaines précédentes sont toujours d’actualités : le risque de surpâturage pénalise la repousse. Ne pas revenir trop tôt sur les repousses et éviter de faire pâturer trop ras à moins de 5 cm. Pour les parcelles pas encore exploitées, la pousse est bonne et constitue un stock sur pied intéressant pour les semaines à venir. L’apport de fourrage à la parcelle sous forme d’enrubannage ou de foin est un bon moyen d’éviter la pression de pâturage par les animaux.
Un retour à la normale
Les écarts de température entre le jour et la nuit impactent d’autant plus la physiologie des espèces prairiales comme nous pouvons le constater sur les frises ci-dessous.
En 2024, à cette date nous étions sur un stade début d’épiaison et fauche précoce alors qu’aujourd’hui nous sommes au stade fin de déprimage.

