Volaille : Anvol vise une baisse de la part d'importations
A l'occasion d'une conférence de presse le 18 février à Paris, Anvol, la jeune interprofession de la volaille de chair, née il y a six mois, a annoncé qu'elle visait une baisse de 10 points de la part des volailles de chair importées dans la consommation française, pour passer de 33 % actuellement, à 23 %. Pour ce faire, la filière prévoit d'investir 2,7 milliards d'euros d'ici 2022, dont 2,4 milliards dans l'élevage (y compris accouvage). «La France avait pris du retard dans ses investissements, notamment dans l'accouvage, dans les bâtiments», a expliqué Gilles Huttepain, vice-président d'Anvol. L'objectif de «reconquête» du marché intérieur a été lancé il y a quelques années dans cette filière. Il n'a pour l'instant permis que de «stabiliser» la part des importations, a explique Gilles Huttepain. Cette part atteint 41 % pour le poulet, alors qu'elle n'était que de 10 % en 1990 pour cette espèce, et 25 % en 2000. L'une des stratégies de la filière est notamment de spécialiser les outils industriels, afin de mieux répondre aux nouvelles demandes, notamment de découpe, à destination de la restauration, le marché le plus concerné par les importations.