Accord UE-Mexique: inquiétudes et avancées positives
À la suite de l’annonce de la Commission européenne d’un accord en vue du réexamen de l’accord commercial avec le Mexique, les Chambres d’agriculture (APCA) s’interrogent, dans un communiqué le 25 avril, sur «la pérennité de l’élevage bovin». En cause, un accès au marché européen pour 20000 tonnes de viande et abats bovins en provenance du Mexique, auquel s’additionnent des contingents déjà accordés à l‘Ukraine et au Canada, et bientôt au Mercosur. Cependant, l’APCA souligne également des «avancées positives» grâce à la «reconnaissance de 340 IGP européennes». Les secteurs laitiers et porcins pourraient également «tirer bénéfices» de cette ouverture grâce à des droits de douane réduits pour les poudres de lait et une suppression des droits de douane pour la viande de porc.
Réagissant, la Coordination rurale se dit «abasourdie», dans un communiqué le 25 avril. Rappelant au président de la République «la ligne rouge» évoquée lors du Salon de l’Agriculture, le syndicat lui demande de «rallier» les autres pays européens pour «faire bloc» face à la «frénésie libérale de la Commission» qui «ne s’arrêtera pas avant d’avoir éradiqué l’ensemble de l’élevage européen». La CR rappelle que la production bovine mexicaine était jusque-là interdite en Europe en raison d’un «système de production utilisant hormones de croissance, farines animales et antibiotiques interdits sur nos marchés».