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Quelques irréductibles Samariens étaient au Salon de l’agriculture

Il fallait bien les chercher. Mais parmi la foule et les centaines d’éleveurs présents au Sia, se trouvaient quelques passionnés de la Somme, qui avaient fait le déplacement pour présenter leurs pépites.

Les agneaux AOP font leur entrée

Pour la première fois, les agneaux AOP des prés salés de la Baie de Somme ont fait parler d’eux au Salon de l’agriculture. Pas de caresses ou de selfies avec les animaux pour les visiteurs, puisque les moutons étaient restés à l’étable. De quoi se lécher les babines, en revanche, car des recettes inédites étaient proposées gratuitement à la dégustation, dimanche 25 février.
Aux fourneaux, Sébastien Porquet, patron du renommé restaurant La Table de la corderie, à Saint-Valéry-sur-Somme, qui a l’habitude de cuisiner cette viande. «Les plats qu’il avait préparé avec Frédéric Farand, du Coin gouteux, ont eu un succès fou. Nous avons carrément été submergés !», assure Bruno Leclerc, de l’AONP (Association ovine Nord Picarde).
Il faut dire que le menu était séduisant : traditionnel terrine d’agneau aux salicornes, étonnant saucisson d’agneau, et le kebaie (kebab revisité de la Baie de Somme), présenté en verrine, et composé d’agneau haché, préalablement mariné aux oignons, jus d’agneau et jus d’argousier, le tout recouvert d’une tranche de pain à l’encre de sèche. Miam !
Opération séduction réussie, donc, pour les éleveurs AOP, représentés sur place par Roland Moitrel, président de l’Association de défense de l’AOP prés salés de la Baie de Somme. L’objectif était de faire connaître le produit.
«L’opération a resserré les liens, confie Bruno Leclerc. On a envie de signer tout de suite pour la prochaine édition, mais un stand au Sia est très coûteux. Cette fois, nous avons bénéficié de l’aide de la Région et des chambres d’agriculture de la Somme et des Hauts-de-France.» Un coup de pouce de la sorte était le bienvenu pour booster la commercialisation parfois délicate des agneaux AOP.

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L’Hetoile de la Somme

Une seule. Une seule vache de la Somme a eu le privilège de se pavaner sur le ring bovin du Salon de l’agriculture cette année. Hetoile Moulin Bretel, une Prim’Holstein de six ans née chez Daniel et Andréa Lenne, à Boismont, et qui appartient désormais à la famille Popot, à Vironchaux, participait au concours général agricole en catégorie quatrième lactation, lundi 26 février.
Les Popot, père et fils, croyaient en leur protégée : une grande vache, assez longue, qui présente de belles mamelles. 11 018 kg de lait en 305 jours et 31 888 kg en trois lactation, était-il indiqué sur sa pancarte. «L’année dernière, cette vache a obtenu la quatrième place, alors on peut espérer faire autant cette année», confiait Alain Popot avant le concours. La déception se lisait à la sortie du ring, car Hetoile a obtenu la 11e place sur 13. Le jury semblait préférer cette fois les plus petits modèles, même s’il avouait «un très haut niveau avec des bêtes toutes de qualité».
Les Popot étaient de toute façon là «pour la passion des concours». «Voilà quatre ans que nous ne sommes pas venus. Car avec six sélectionnés dans la région, les places sont chères.» L’occasion aussi de faire connaître l’élevage, qui vend la génétique, «même si, avec la crise, on sent que les ventes sont au ralenti.»
Antoine, le cadet, gardera forcément un souvenir de cette expérience, puisque c’est lui qui menait Hetoile sur le ring. «Ce n’est que du plaisir. Mieux que les vacances !», s’amuse-t-il. La famille n’aura plus qu’à prendre sa revanche au concours de la foire de Montdidier, le week-end de Pâques.

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Colza, la star Henson

C’est son deuxième salon de l’agriculture, et sa première participation a déjà fait du hongre de six ans une star, dans les prés de Saint-Quentin-en-Tourmont. Il faut dire que Colza de Touvent a du chic : l’œil vif, la crinière bien fournie, un poil bien brillant, un corps harmonieux. Le top du Henson ! Colza semblait bien serein dans sa stalle, «mais ne vous y trompez pas, c’est une formule 1, prévient Joseph Morghese, son propriétaire. Il faut être bon cavalier pour pouvoir le monter, sinon, vous risquez de ne pas rester sur son dos.»
Maurtymer Thomassine, du domaine du Marquenterre, aura la tâche de le monter et de l’atteler lors du concours organisé par la SFET (Société française des équidés de travail). Colorado, collègue de Colza, y représentera aussi la race, aux côtés de six autres races régionales.
En 2017, Colza terminait aux 4e et 6e places et cette fois, son propriétaire espère bien un podium. Il a bénéficié d’un entraînement intensif avant cette semaine. «Nous avons visionner les vidéos, repérer les choses à améliorer et nous avons recréer les épreuves à la maison pour les travailler», explique Maurtymer. A la clé ? «Titi (surnom de Colza), paiera l’apéro avec le chèque de 230 s’il gagne.» Mais plus sérieusement, l’enjeu est de faire connaître la race et de promouvoir le tourisme à dos de Henson en Baie de Somme. Résultats samedi 3 mars…

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La Baie de Somme en conserve

Depuis 1992, Eric Van Oost, patron de la conserverie Saint-Christophe, à Argoules, présente les délices de Picardie, transformés dans de savoureuses recettes, puis mis en conserve, au Sia. «J’y vais surtout pour le relationnel, politique et médiatique assure Eric Van Oost. Un bon moyen de se faire connaître. J’en profite aussi pour voir mes clients parisiens (10 à 15 % de la clientèle de la conserverie, ndlr), et puis comme nous faisons beaucoup de travail à façon, nous voyons les agriculteurs pour qui nous transformons.»
Depuis vingt-six ans, la gamme de produits s’est bien étoffée, et le stand est «presque trop étroit pour tout contenir, car nous voulons tout présenter !» Les plus grands succès, cette année, sont l’agneau AOP des prés salés, en terrine ou en rillettes et la salicorne, nature ou au vinaigre. «Ces produits commencent à se faire leur notoriété et se vendent très bien.»

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La légende du Braque allemand

La légende picarde du Braque allemand. C’est ainsi qu’on surnommerait, parait-il, Jean-Guilbert Bonhomme. Ce lundi 26 février, le vétérinaire à la retraite présentait Lola de la porte de Becray, du nom de son élevage, à Rue, à un concours de travail. Mais la «princesse», une chienne de deux ans, n’a pas séduit les juges autant que son propriétaire l’espérait, puisqu’elle n’a pas été retenue.
«J’élève depuis trente-cinq ans, et j’ai toujours eu des gagnants. L’une de mes chiennes a même été championne du monde en 1992», assure Jean-Guilbert. Ce que les concours représentent pour lui ? «Un jeu ! Et aussi la notoriété.» La pilule de la défaite était déjà presque avalée quelques minutes après le résultat. Ce n’est que partie remise, car l’accro n’est pas prêt à renoncer.

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