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Créer son entreprise agricole : ce qu’il faut savoir

Pour la première fois, la Chambre d’agriculture de la Somme participe au «Mois de la création et de la reprise d’entreprises», le 4 octobre, à Dury.

Si créer une entreprise agricole dans le contexte actuel paraît périlleux, il y a encore de belles opportunités.
Si créer une entreprise agricole dans le contexte actuel paraît périlleux, il y a encore de belles opportunités.
© Stéphane Leitenberger


Il aura fallu attendre la 13e édition de cette manifestation pour qu’une journée soit dédiée à l’agriculture, activité importante s’il en est pourtant dans la Somme. «Je me suis dit que c’était intéressant que la Chambre y participe, du fait du nouveau dispositif d’installation en agriculture, et en sachant que de plus en plus de personnes intéressées ne sont pas issues du milieu agricole et connaissent donc peu les aides, les soutiens et les accompagnements dont elles peuvent bénéficier pour leur installation», explique Isabelle Aslahé, responsable d’équipe Installation et Transmission à la Chambre d’agriculture de la Somme. Sans compter le tremplin que représente la manifestation pour faire connaître les services de la Chambre.
Aussi celle-ci a-t-elle concocté un programme aux petits oignons pour son atelier, «Créer son entreprise agricole», le 4 octobre, à Dury. Au menu : l’organisation d’un jeu autour du montage du dossier d’un projet, les témoignages de trois jeunes agriculteurs installés ou en cours d’installation, et des intervenants présentant les financements classiques et participatifs auxquels peuvent prétendre les porteurs de projets. Pour ce qui est du jeu sur le montage de projet, «l’objectif est d’évoquer tous les thèmes sur lesquels devront se pencher les porteurs de projets afin de ne rien oublier dans leurs démarches», précise Isabelle Aslahé.
Avec l’intervention de trois jeunes installés, on passera du discours au vécu. Lauriane Messiant, productrice de légumes, ouvrira les portes de son exploitation pour expliquer son parcours, et surtout la nécessité de prendre le temps de se former. «Entre le moment où elle s’est formée chez un maraîcher et la fin de son stage, elle a totalement modifié son projet», relève la responsable de la Chambre d’agriculture. Quentin Tonnellier, en cours d’installation en maraîchage, à Gapennes, évoquera, lui, comment se passe son accompagnement. Enfin, Florine Marquant, secrétaire générale adjointe des JA, interviendra pour présenter l’ensemble des actions du syndicat en faveur de l’installation des jeunes.

Comment financer son projet ?
Dernier acte de l’atelier, et pas des moindres : le financement du projet. Miimosa, premier site de financement participatif de l’agriculture et de l’alimentation, présentera son dispositif. Le principe est simple : chaque porteur de projet doit définir le montant dont il a besoin pour réaliser son projet, ainsi que la durée de la collecte (90 jours maximum). Afin de séduire les internautes et les convaincre de le soutenir, une description du projet et des contreparties associées doivent être réalisées par ses soins. Pour celui-ci, les avantages sont multiples : l’obtention d’un financement à moindre coût et sans dossier administratif à produire, fédérer une communauté de personnes autour de son projet, un dialogue direct avec les contributeurs, potentiels clients, et le développement de la notoriété de l’entreprise.
Autre financement à ne pas négliger, le prêt à taux zéro pouvant aller jusqu’à 8 000 €. Pour le décrocher, le porteur de projet doit présenter son initiative à un groupe d’experts. «C’est un bon moyen pour booster les projets», précise Claudine Jacob-Ternisien, directrice d’Initiative Somme, un des acteurs à l’origine de la création du «Mois de la création et de la reprise d’entreprises de la Somme». Mais le financement classique, encore le plus usité, sera aussi évoqué avec le Crédit agricole. Plutôt qu’un long discours technique pouvant égarer et dissuader, au final, les porteurs de projets, l’accent sera mis sur la façon de présenter son projet à la banque.
Entre ce qu’il faut savoir pour éviter les écueils, les échanges, les contacts et la mise en route de réseaux, les porteurs de projets devraient repartir avec pas mal de réponses à leurs interrogations. Reste que créer son entreprise agricole dans le contexte actuel ne fait pas particulièrement rêver. «S’il y a en effet une partie de l’agriculture qui est à la peine aujourd’hui, les circuits courts, par exemple, se portent très bien, commente Isabelle Aslahé. Il y a des opportunités. Il ne faut pas baisser les bras sous prétexte d’une conjoncture difficile.» Y a plus qu’à…

Mardi 4 octobre, de 14h à 17h, à Dury, sur l’exploitation de Lauriane Messiant, Les Saisons de Dury, 34 bis route d’Amiens

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