Chasse
Des élus écolos se mettent en travers de la chasse à courre
En forêt de Compiègne ce samedi 3 décembre, une délégation d'élus écologistes du conseil régional des Hauts-de-France s'est joint au collectif Abolissons la vénerie aujourd'hui (AVA) pour tenter d'empêcher la tenue d'une chasse à courre.
En forêt de Compiègne ce samedi 3 décembre, une délégation d'élus écologistes du conseil régional des Hauts-de-France s'est joint au collectif Abolissons la vénerie aujourd'hui (AVA) pour tenter d'empêcher la tenue d'une chasse à courre.

Depuis l’ouverture de la chasse à courre du grand gibier en forêt de Compiègne (60), l’équipage de vénerie qui y a ses habitudes s’est habitué plus ou moins à être accompagné de suiveurs d’un genre particulier : les membres du collectif AVA, pour « Abolissons la vénerie aujourd’hui ». Comme le nom de leur collectif l’indique, il s’agit pour eux d’empêcher par différents moyens le déroulement normal d’une chasse à courre et obtenir à terme son interdiction sur le territoire français.
Ce samedi 3 décembre, les anti-chasse à courre « réguliers » comptaient sur la présence à leurs côtés d’une délégation d’élus écologistes au Conseil régional des Hauts-de-France. Parmi eux, la députée européenne Karima Delli, la candidate à la tête du parti Europe Écologie-Les Verts Marine Tondelier ou encore le samarien Thomas Hutin.

Dans une vidéo postée sur le réseau social Twitter, visiblement filmée avant le départ de la chasse, les élus écologistes expliquent leur présence en forêt de Compiègne ce week-end par une volonté de « soutien » et d’accompagnement au collectif AVA « qui fait un travail extraordinaire de lanceur d’alerte et d’empêcheur de tourner en rond contre la chasse à courre qui est d’un autre siècle et qui doit être proscrite de notre société ». Leur but manifestement clairement affiché ? « Empêcher cette chasse de se dérouler comme elle se doit ».

Équipés de la même manière que les membres du collectif AVA – caméras, smartphone -, les élus écologistes ont ainsi donné l’impression de suivre le déroulement de la chasse pour mieux ensuite la critiquer. Pour Karima Delli, la vénerie est « une chasse cruelle qui fait de la mise à mort un plaisir par des gens déguisés en aristocrate (sic) », peut-on lire dans l’un de ses messages postés sur Twitter. L’eurodéputée qui est également conseillère régionale n’en est pas à sa première charge contre la pratique de la vénerie. En janvier 2021, alors tête de liste pour les élections régionales, elle avait lancé sa campagne à Chantilly (60) en organisant une cérémonie d’hommage « au cerf inconnu », visant la pratique de la chasse à courre, et provoquant une vague d’indignation.

Autre conseiller régional participant, Yannick Brohard assimile quant à lui les veneurs à « des guignols ridicules », satisfait que le cerf chasse ait été « bien plus malin cette fois ».

Pas de quoi cependant émouvoir l’équipage de chasse à courre qui a cette fois encore fait buisson creux, le cerf traqué ayant réussi à déjouer la meute lancée à ses trousses.