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Métier
Didier Oden, l’art de pointer des vaches pour les concours

De nombreux acteurs du monde agricole participent à l’organisation du Salon international de l’agriculture. Didier Oden est pointeur de vaches ; il les juge afin de les sélectionner ou non pour le grand concours général agricole.

Didier Oden pratique son activité de pointeur de vaches depuis maintenant 40 ans.
© Didier Oden

Didier Oden est responsable bovin viande et chef d’équipe chez Avenir Conseil Élevage. En parallèle à son activité principale, il réalise également le pointage de vaches de races allaitantes et participe à l’organisation de concours entre Paris et Arras. Cette année, il pointera les vaches de la race Blanc Bleu pour le Salon international de l’agriculture : «Cela fait une dizaine d’années que je fais les Blanc Bleu», explique-t-il.

Les atouts de la race

La sélection, comment cela se passe-t-il ? Pour Didier Oden, il s’agit d’intervenir dans les fermes pour réaliser une présélection en amont d’un concours : «Le but est de trouver un bon compromis entre la viande et le squelette. Puis on les retient ou non en fonction du nombre de places que l’on a. On retient dix-huit animaux dans la section élevage et cinq dans la section bouchère.»
Le jour du concours, Didier est là pour parler de la race sur le ring, et en particulier de la Blanc Bleu. «La Blanc Bleu est une race avec un profil plutôt musculaire. L’enjeu est de garder le développement squelettique pour conserver sa taille tout en recherchant de la viande», développe-t-il. Cette race se distingue notamment par son aptitude à la production de viande jeune et son efficience alimentaire à l’engraissement.
En amont du concours de Paris, il a aussi la responsabilité d’organiser le placement des vaches, ce qui n’est pas toujours évident. «Les éleveurs doivent mettre leur animal en condition dans la ferme. Si l’animal est trop vif à la ferme, ce n’est pas la peine de l’amener au salon…»

40 ans de métier

C’est sa passion pour la génétique qui l’a amené à cette activité : «J’aime l’idée de faire progresser les éleveurs dans la génétique.» Pour pouvoir exercer le métier de pointeur, il faut passer un agrément spécifique à chaque race. Après quarante ans de métier, Didier en possède huit, notamment pour la race Aubrac et la Salers. «Il faut connaître un maximum d’animaux pour être plus fiable.» Pour certaines races, Didier se déplace du nord de la France jusqu’à l’Est et au Luxembourg. En revanche, pour la Blanc Bleu, il est le seul référent national. Pour obtenir la certification permettant de devenir pointeur, le point fort, c’est l’œil : «On forme les jeunes à avoir un œil précis pour bien différencier la viande et le squelette de la vache», commente Didier. Pendant une semaine, les apprenants doivent apprécier les animaux et se connecter avec eux. «Aujourd’hui, 90 % des pointeurs agréés gardent leur agrément.» Mais pour lui, c’est avant tout un talent : «Être pointeur, cela ne s’invente pas, il faut beaucoup de travail et de pratique. Mais c’est surtout notre talent d’observateur qui prime.»

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