Impuls’Agri, un forum pour découvrir les métiers de la coopération
La coopérative Cap Seine a organisé le 21 avril un forum pour les jeunes avec démonstrations et «speed meeting» à la clef.

«C’est l’une des missions des coopératives de faire vivre les territoires en créant des emplois non délocalisables» souligne Jean-Jacques Prévost, président de Cap Seine, lors de l’ouverture d’Impuls’Agri, le 23 avril, à Ordemare (Seine-Maritime). 350 jeunes de dix établissements de Normandie et Picardie (lycées agricoles du Pays de Bray, Tourville, Le Neubourg, Le Paraclet, CFA d’Yvetot, MFR de Buchy, Tôtes et Coqueréaumont, Esitpa, Ihedrea) et acteurs de l’enseignement ont répondu à l’invitation pour découvrir les métiers de la coopération agricole.
La ferme expérimentale d’Ordemare où avait lieu la journée est un site d’essais agronomiques, notamment pour le colza. Les résultats ont été présentés grandeur nature et il fallait se déplacer dans les champs pour les découvrir. L’occasion d’en savoir plus sur les différentes filières: le colza érucique, le classique et le colza oléique à basse teneur en acide linolénique. Quels objets de la vie quotidienne contiennent du colza ? Les élèves doivent répondre à cette question sans se tromper. Le piège : les frites surgelées, qui n’en contiennent pas, alors que le bouchon de la bouteille de cola, la bouteille d’huile, le pot de crème, le sac plastique en renferment.
Graines de lin
Un autre atelier présentait des drones, utilisés pour suivre la floraison du colza. Un concours a permis d’ailleurs à deux participants de remporter un de ces appareils. Le guidage GPS, quant à lui, a permis de se familiariser avec l’agriculture de précision, pour que les tracteurs deviennent des outils connectés.
La filière Bleu Blanc Cœur était à l’honneur. Exemple du jambon Fleury Michon dont 30 % de la production est issu de cette filière. «L’apport de graines de lin dans la nourriture des porcs permet d’améliorer la qualité nutritionnelle du jambon», explique Jean-Bernard Leroux, responsable productions animales chez Cap Seine.
Enfin, point d’orgue de ce forum, un «speed meeting» par petites tables entre une vingtaine de salariés de la coopérative et élèves était organisé toute la journée avec 10 minutes pour échangeravant de passer à la table suivante et à des métiers différents. L’objectif est d’apporter un nouveau regard sur l’agriculture.
Il existe 126 métiers différents chez Cap Seine, avec plusieurs lieux d’exercice : silos, stations de semences, usines d’aliment de bétail, usines agro-alimentaires). Avec plus de 1 200 salariés, la coopérative recrute chaque année 50 CDI, 200 saisonniers et une dizaine d’alternants.