L’innovation végétale, un moteur de compétitivité
Ce même jour, Manuel Valls visitait le Centre de valorisation des glucides (CVG), à Dury.
Il ne pouvait y avoir de meilleur exemple que ce centre pour incarner l’innovation sur le territoire picard. Et pour cause. En trente ans d’existence et trente ans également d’expertise, le CVG est une entreprise qui est en train de devenir le leader européen de la biomasse végétale. Et, en moins de vingt ans, ses laboratoires se sont imposés comme une des références du monde de la chimie verte.Sur ce site, la ressource agricole - comprenez les matières premières végétales issues du monde agricole - est valorisée avant d’être utilisée dans la cosmétique, les additifs techniques, la santé, l’alimentation, les ingrédients alimentaires, etc. Là est le coeur du métier des équipes du CVG, soit transformer une idée en produits. Et les idées, ces experts de la biomasse végétale n’en manquent pas. Avec la labellisation du pôle de compétitivité dédié aux agroressources dans les régions Champagne-Ardennes et Picardie, les projets de recherche ont grimpé en flèche. «182 ont été labellisés et financés, dont 70 % par de l’argent privé», précise-t-on au CVG.«La valorisation du gisement agricole est la clé du développement de la Picardie», disait en 1981 le professeur de biotechnologies , Daniel Thomas. Cette phrase, toujours d’actualité, est même d’avenir, puisque la chimie végétale fait partie des filières innovantes soutenues par le Contrat de plan Etat-Region.