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«Un accord satisfaisant, mais on n’a pas gagné»

Retour sur les raisons de la mobilisation et l’accord obtenu, avec Olivier Thibaut, président de l’UPLP.

© AAP

Avant de revenir sur l’accord obtenu avec Lactalis, pourquoi vous êtes-vous mobilisés ?
Bien que Lactalis soit l’un des plus gros collecteurs de lait en France et dispose de nombreuses marques permettant de créer de la valeur ajoutée, c’est celui qui ne joue pas le jeu avec les producteurs. Preuve en est avec la charte des valeurs mise en place par la FNPL et proposée aux enseignes de distribution et aux transformateurs. Lactalis a refusé de la signer. Mais surtout, alors que c’est celui qui pourrait les payer le plus, c’est celui qui les paie le moins. C’est inadmissible. Et d’autant plus inadmissible que par les prix bas qu’il pratique, il tire le marché vers le bas. De même, Lactalis est particulièrement dur avec les producteurs tant dans les relations qu’il entretient avec eux que dans les contrats qu’il leur propose.

Quelles étaient vos revendications ?
L’objet de la pression était la revalorisation des prix. Il faut une revalorisation, même si ce n’est que pour finir moins mal l’année. En faisant remonter les prix par Lactalis, on pourra mettre la pression sur les autres transformateurs pour qu’ils s’alignent derrière. Telle était la stratégie. Notre travail a une valeur. Il ne faut pas la détruire, d’autant que nous sommes un peu en sortie de crise en termes de volumes. En effet, la production ayant baissé, le marché sera moins encombré. L’excuse de la surproduction, avancée par les enseignes de distribution et les transformateurs, n’a plus de raison d’être. Ce que l’on attend d’eux désormais, c’est qu’ils donnent des signaux tout de suite aux producteurs, notamment en termes de prix.

Justement, que pensez-vous de l’accord signé avec Lactalis ?
C’est un accord satisfaisant. Une fois cela dit, on n’a pas gagné. On a juste remis quelques euros supplémentaires sur notre prix du lait. Mais cela ne couvre pas notre prix de production, pas plus que cela nous paie un salaire et nous renfloue nos trésoreries. En revanche, ce qui est positif, c’est ce que cet accord va nous permettre de négocier avec les autres groupes.

Pourquoi les autres groupes n’ont-ils pas été visés ?
Il y avait urgence avec les prix pratiqués par Lactalis, mais les autres groupes ne sont pas oubliés non plus. Nous menons également des actions auprès d’eux, mais moins spectaculaires, au travers de négociations, d’entretiens et de coups de téléphone. On sait, chez les autres, à qui s’adresser directement.

Que pensez-vous des mesures d’accompagnement à la baisse de production du lait ?
Cette décision de l’Europe arrive un an et demi trop tard. A mon avis, ceux qui souhaitent continuer à produire ne doivent pas se freiner car les marchés vont reprendre. Chacun doit agir en cohérence avec son système d’exploitation et non en fonction des modes ou des opportunités.

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