Élevage bovin
Un champion veut à nouveau briller
Rafaël, un bovin de quatre ans, va tenter de remporter le premier prix dans la catégorie blonde d’Aquitaine mâles de trois à quatre ans pour la deuxième année consécutive.
Rafaël, un bovin de quatre ans, va tenter de remporter le premier prix dans la catégorie blonde d’Aquitaine mâles de trois à quatre ans pour la deuxième année consécutive.
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L’élevage français a ses stars, et Rafaël veut en être. Du moins ses propriétaires. Ce bovin d’exception, âgé de quatre ans, a marqué l’édition 2024 du concours général agricole en décrochant le premier prix dans la catégorie «Bovins de trois à quatre ans». Aujourd’hui, il revient sur le devant de la scène avec une ambition intacte : briller à nouveau en 2025. «C’est sa troisième participation au concours général, précise Olivier Varlet, l’un de ses co-propriétaires. En 2023, il a terminé au 6e rang de sa catégorie.» L’animal est préparé depuis le mois de novembre dans le Sud de la France, avec d’autant plus de minutie depuis qu’il a passé les sélections du mois de janvier pour Paris. «On s’attarde sur sa morphologie : un grand bassin, large, le dos, le haut de la cuisse. On est aussi attentif à la couleur. Il faut que l’animal soit au top le jour J, mais il existe toujours des incertitudes. C’est un peu comme les jeux olympiques.»
Une ambassade pour l’élevage
Pour l’éleveur installé dans l’Oise, ce sera un grand retour dans les allées du Sia : «J’y ai participé pour la dernière fois il y a vingt ans. On élève des blondes d’Aquitaine depuis 1976. Nous étions les premiers dans l’Oise et les deuxièmes dans les Hauts-de-France à le faire. Quand j’ai repris la ferme de mon père en 1999, j’ai poursuivi dans cette voie et suis passé de vingt à trente mères», ajoute Olivier Varlet. Il voit dans sa participation au concours général une ambassade en faveur de l’élevage : «J’ai une petite structure par rapport à ce qui se fait dans l’Oise. J’ai 100 ha en polyculture-élevage à 50-50. Sans élevage, mon exploitation disparaîtrait. Ça lui donne de la valeur ajoutée et me permet de vivre. Bien sûr, il faut être passionné et ne pas regarder ses heures.» Le Sia sera aussi l’occasion de se mesurer aux autres éleveurs du reste de la France : «On y voit de très belles bêtes, c’est l’occasion de se comparer et de profiter d’une belle ambiance.» Rendez-vous est donc pris. Après quoi, l’éleveur attend de Rafaël qu’il fasse un bon reproducteur !