Une nouvelle initiative pour révolutionner l’agriculture mondiale
Planet A a été lancé le 26 octobre à Paris pour répondre aux nouveaux défis auxquels fait face l’agriculture mondiale et accélérer la révolution agricole.
«Nous lançons Planet A, parce que tant qu’il y aura des hommes, on aura besoin d’agriculture et que le momentum est idéal pour une révolution agricole positive», a déclaré Benoist Apparu, maire de Châlons-en-Champagne, membre du collectif Planet A, le 26 octobre à Paris, à l’occasion du lancement de cette nouvelle initiative collective pour engager la troisième révolution agricole. Il a également rappelé la «nécessité de transformer l’agriculture afin de répondre aux défis de demain, qui seront de nourrir les 9 milliards d’humains à l’horizon 2050, mais également à l’enjeu de préservation de la planèt. Il n’y aura pas de planète B, il est aussi nécessaire que l’agriculture soit viable économiquement pour tous les acteurs».
L’objectif de cette initiative est donc «d’accélérer la révolution agricole en développant la transmission et le partage de connaissances et en créant les conditions d’une innovation utile aux hommes». Pour Jacques Diouf, président de la FAO de 1994 à 2011, «cette initiative a la particularité et l’originalité de regrouper quatre domaines, ce qui devrait permettre de voir les différentes facettes des problèmes en prenant en compte les changements qui surviennent dans l’agriculture. Nous reconnaissons enfin que le développement agricole est essentiel au développement économique et social».
Une initiative «enfin concrète»
Dans une vidéo présentant le manifeste de Planet A, Édouard Philippe a salué «une initiative enfin concrète pour la transformation de l’agriculture». En juin 2018 se tiendra le premier Forum Mondial Planet A, première pierre du Hub Planet A.
Dès 2018, l’initiative sera ainsi structurée autour de quatre pôles, un pôle recherche et expérimentation qui se concrétisera en juin 2018. Pour Planet A, la révolution agricole passera en effet, entre autres, par les innovations et les nouvelles techniques.
Le collectif, présidé par Dominique Pierre, président d’Initiative Châlons-en-Champagne, avait donc invité Romain Faroux président de Airinov et Bertrand Chauffert, agriculteur céréalier en Champagne, qui a fait de son exploitation une ferme pilote pour les nouvelles technologies. Ce dernier a souligné que les innovations rendent le métier d’agriculteur «moins stressant et un peu plus rassurant».
Un pôle formation et support, concrétisé par la création d’un Institut des hautes études de l’agriculture, permettra aux cadres dirigeants, hauts fonctionnaires, représentants d’ONG, élus et représentants syndicaux, de bénéficier de formations spécifiques destinées à développer et à renouveler la culture agricole.
Un autre pôle sera dédié au développement économique, il se traduira par la création d’un incubateur de starts-ups et d’un village d’entreprise. Le quatrième pôle, destiné au grand public, se trouvera dans un espace pédagogique dédié au cycle végétal et conçu pour les familles et les jeunes générations.
Une cité de l’agriculture
Châlons-en-Champagne sera le cœur de cette initiative et abritera les différents pôles dans une « cité de l’agriculture ». En faisant participer des intervenants venant de différents milieux, l’organisation se veut aussi la plus objective et la plus neutre possible, Benoist Apparu a donc rappelé la volonté de Planet A, de faire travailler «les acteurs ensemble de manière pacifique et constructive».