Amiens : passes d’armes avec RTE et malaise dans l’élevage
Echo de l'assemblée cantonale d'Amiens.
Neuf participants à l’assemblée générale du canton d’Amiens étaient réunis le 4 février à Argœuves, commune de Fabrice Delavierre, président cantonal, en présence de Xavier Flinois, vice-président de la FDSEA, pour une réunion animée. Dans un premier temps, la discussion a eu pour objet l’entretien des pylônes électriques qui est à la charge de RTE (Réseau de transport d’électricité). Deux griefs majeurs ont été exposés aux représentants de RTE, Patrice Billet, coordonnateur environnement dans les domaines «végétation» et «peintures», et Nicolas Dumont, chargé de la maintenance sur Amiens. «Nous ne sommes pas prévenus quand une intervention pour l’élagage est prévue et les résidus de bois ne sont pas enlevés», ont expliqué plusieurs participants.
Après plusieurs passes d’armes entre les intervenants pour permettre à chacun de mieux comprendre la position de l’autre, Patrice Billet a proposé de fournir à Fabrice Delavierre, la liste des lignes qui sont programmées en 2016, tant pour le domaine «végétation» (élagage) que le domaine «peintures», ainsi que le nom des entreprises qui doivent intervenir. Dans la quinzaine de jours qui suivra, une réunion des agriculteurs sera organisée pour identifier les parcelles dans lesquelles se trouvent les pylônes indiqués et établir la liste des agriculteurs concernés. Une fois cette liste établie, il reviendra à Fabrice Delavierre de la communiquer à Patrice Billet pour qu’il la transmette aux entreprises. Ce sont elles qui seront chargées de prévenir les agriculteurs quelques jours avant l’intervention. Un point sur ce dispositif sera fait en fin d’année.
Pour ce qui concerne l’évacuation des branchages, la solution est plus difficile à trouver, car RTE n’en est pas chargée. Jusqu’à présent, ces résidus sont simplement entreposés sous les pylônes, mais c’est un endroit où la végétation n’est pas entretenue. Les agriculteurs se plaignent de la gêne occasionnée par les branches qui dépassent du pourtour du pylône parfois sur plusieurs dizaines de centimètres. A ce jour, seuls les pylônes situés en bordure de route peuvent bénéficier d’une évacuation, car des moyens mécaniques peuvent être mis en œuvre. Pour les pylônes isolés au milieu des champs, il n’y a pas de solution. En vue de la réunion bilan de décembre, les agriculteurs sont invités à faire un état des lieux de ces pylônes et de la gêne qu’ils entraînent afin de relancer la réflexion et solutionner au mieux ce problème.
Dans un second temps, la discussion a concerné l’actualité notamment pour les éleveurs. «Je n’ai pas été prévenu de la manifestation à la supérette près de chez moi et contre les dirigeants du site de transformation de la viande de Flixecourt, on ne fait rien», s’est insurgé un participant. «On ne veut pas de nouvelles enveloppes d’aides, mais des solutions à long terme», a renchéri un autre. Xavier Flinois a ainsi mesuré un peu mieux, s’il en était besoin, le malaise que traverse l’élevage dans notre département. «Des manifestations seront organisées, ciblées vers les élus politiques et les grandes surfaces en vue d’une meilleure efficacité», a-t-il expliqué. «Par ailleurs, la FDSEA en conseil d’administration à Amiens le
4 février, a décidé de lancer Avenir Elevage 80, qui va impliquer les organisations agricoles en vue d’adapter les soutiens financiers, techniques, économiques au plus près des besoins des éleveurs», a-t-il annoncé.