Coface : un moindre soutien des produits agricoles pour le commerce extérieur
Les produits agricoles ne sont plus le soutien qu’ils ont été par le passé pour le commerce extérieur français, a évoqué, le 23 janvier, Julien Marcilly, économiste en chef de Coface, à son colloque annuel sur le «risque pays». Faisant remarquer que la balance commerciale française des biens est devenue déficitaire depuis 2000, il a mentionné, entre autres, multiples causes, le décrochage des exportations agricoles, de grains notamment, vers l’Algérie et l’Egypte. Le problème de l’Algérie est qu’elle ne renouvelle quasiment plus ses licences d’importation, en raison d’une mauvaise situation financière ; celui de l’Egypte s’explique par la concurrence russo-ukrainienne sur les céréales, facilitée par un rouble compétitif, a-t-il détaillé. Si les produits agricoles bruts ont dégagé un solde quasi nul entre octobre 2016 et octobre 2017 (aussi en raison d’une moisson désastreuse en France en 2016), l’industrie alimentaire a généré un solde de six à sept milliards d’euros. La Coface a abaissé la note de l'Iran, mais surtout de l’Arabie Saoudite, autres pays importateurs de céréales. L’Arabie Saoudite est caractérisée par une forte hausse en dix ans de son taux d’enfants scolarisés et de l'accès à Internet mais, en même temps, par une montée rapide du chômage, d'où un fort risque de déstabilisation politique, a exposé l’économiste.