Le procès de 38 «faucheurs volontaires» renvoyé en raison de la grève des avocats
Le procès de trente-huit militants anti-OGM, qui devait s'ouvrir le 5 avril à Dijon, pour la destruction en novembre 2016 près de Dijon d’essais de colza VTH (issu de la mutagénèse) du groupe Dijon Céréales, a été renvoyé aux 15 et 16 novembre en raison du mouvement de grève des avocats. Plus de 150 militants anti-OGM ont déambulé dans les rues de Dijon le matin, avec des pancartes réclamant la «relaxe pour nos faucheurs d'OGM» ou dénonçant les «OGM cachés dans les champs». Pour Dijon Céréales, les essais en cause ne sont pas OGM, ayant été obtenus par mutagenèse, une technique qui consiste à modifier les propres gènes d'une plante. Ces variétés ont été créées «pour répondre aux problématiques des agriculteurs et notamment le développement de mauvaises herbes» en utilisant moins de produits chimiques, fait valoir la coopérative. Mais, pour les militants anti-OGM, le colza Clearfield en question, créé par BASF, va au-delà de la mutagenèse en utilisant «une autre technique : la multiplication in vitro de cellules de pollen» qui fabrique «des chimères génétiques» qui sont «des organismes vivants modifiés au sens de la réglementation internationale».